Tour de France Pogacar et van Aert rigolent, O'Connor sombre

ATS

11.7.2022 - 18:27

Neuf jours de course, quelques gagnants et aussi des perdants dans le Tour de France 2022. Revue de détail.

Tout roule pour Wout van Aert depuis le début du Tour de France.
Tout roule pour Wout van Aert depuis le début du Tour de France.
KEYSTONE

11.7.2022 - 18:27

+ Les gagnants

Tadej Pogacar : deux étapes et le maillot jaune dès la 6e étape. Par rapport à son parcours 2021, le Slovène de l'équipe UAE se situe en avance dans le tableau de marche. À ceci près que la présence à seulement 39 secondes de Jonas Vingegaard, déjà son plus rude rival l'an passé, tempère le bilan pour Pogacar, qui semble très supérieur à ses autres adversaires. Autre nuage dans le ciel azur du maillot jaune, la perte d'un équipier (Laengen) à cause du Covid-19.

Wout van Aert : le Belge a affolé les statistiques. Deux étapes, trois deuxièmes places et un baroud d'honneur insensé jeudi dernier avant de céder son maillot jaune: est-il insensible à la fatigue? Le porteur du maillot vert, un habit qu'il a toutes les chances de ramener à Paris, semble être le vrai patron en course de l'équipe Jumbo. Il est appelé à jouer un rôle déterminant pour tenter de déstabiliser le maillot jaune.

Jumbo : «Nos ambitions sont extrêmement élevées», affirme son patron Merijn Zeeman. «Pour le maillot vert, Wout (van Aert) est encore meilleur que prévu. Pour le maillot jaune, Pogacar a accompli une première semaine magnifique. Mais nous entrons maintenant dans une autre course». Avec Jonas Vingegaard à faible distance (39'') du maillot jaune. «Et Jonas en veut plus», promet le responsable de la formation néerlandaise.

- Les perdants

Ineos : le trident présenté par l'équipe britannique a perdu un élément pour le classement général. Daniel Felipe Martinez, défaillant dimanche, a réduit le champ d'action de l'équipe britannique, dominatrice jusqu'en 2019 (doublé Bernal-Thomas). Restent Adam Yates et surtout Geraint Thomas qui dit «ambitionner la victoire finale» mais son propos ("tout peut arriver dans les grands tours") a tout d'un recentrage vers une place sur le podium.

Mathieu van der Poel : à l'opposé de Wout van Aert, son habituel rival du cyclo-cross et des grandes classiques, le Néerlandais figure souvent en queue de peloton depuis le départ. Il reconnaît avoir même songé à l'abandon sur les pavés, puis sur la route de Longwy. Un an après avoir tout bousculé dès ses débuts dans le Tour, le petit-fils de Raymond Poulidor apprend la patience. Sa présence plus fréquente à l'avant, ces derniers jours, augure-t-elle de jours meilleurs?

Ben O'Connor : huit jours de galère pour l'Australien qui avait abordé le Tour avec de hautes ambitions après sa 4e place de l'année passée et son excellent Dauphiné (3e). Diminué après une première chute, le chef de file de l'équipe AG2R Citroën a sombré, le mot qu'il a choisi pour décrire son calvaire. Jusqu'à son abandon annoncé lors de la journée de repos avant les Alpes, au lendemain du succès de son coéquipier Bob Jungels qui a d'ores et déjà sauvé le Tour de France de son équipe.

ATS