Les nations asiatiques pourraient bien tout rafler lors des Mondiaux de Bâle, prévus du 19 au 25 août. En l'absence des meilleurs Européens, Carolina Marin et Viktor Axelsen, le «Grand Chelem» (cinq titres) est envisageable.
La Halle St-Jacques sera au centre des regards de presque tout un continent, un milliard de ménages asiatiques pouvant être touchés grâce à la télévision. L'intérêt est évidemment moindre en Suisse, même si les organisateurs espèrent attirer 30'000 spectateurs pour voir à l'oeuvre les quelque 500 joueuses et joueurs.
En simple, le Japon peut viser le doublé. Le tenant du titre Kento Momota et sa compatriote Akane Yamaguchi abordent ces joutes avec un statut de tête de série no 1 qu'ils comptent bien justifier. La Chine – qui a conquis 65 des 120 titres mis en jeu au cours des 24 précédentes éditions – et l'Indonésie devraient également briller.
Côté européen, difficile d'espérer un nouveau sacre, en tout cas en simple. Triple championne du monde, l'Espagnole Carolina Marin n'est pas encore à 100% après sa grave blessure à un genou subie en début d'année. Le Danois Viktor Axelsen, titré en simple en 2017 (après 12 sacres de suite pour l'Asie), souffre pour sa part du dos.
Jaquet peut passer un tour
Dans le camp suisse, on rêve d'une place de 8e de finaliste. Comme toujours, c'est sur Sabrina Jaquet (32 ans) que reposent avant tout les espoirs helvétiques. La Neuchâteloise, médaillée de bronze des Européens 2017, a en tout cas les moyens de passer le 1er tour.
Sabrina Jaquet (48e mondiale) se mesurera mardi à Soraya De Visch Eijbergen. Elle a battu la Néerlandaise en trois sets lors de leur dernier affrontement, en 8e de finale des récents Jeux européens à Minsk.
Cinq autres Suisses seront en lice. Le Bâlois Christian Kirchmayr, les paires Oliver Schaller/Céline Burkart et Oliver Schaller/Tobias Künzi ainsi que Nadia Fankhauser – qui est associée à une Néerlandaise – aborderont leur 1er tour en outsiders.
Une «première» à Bâle
Ces Mondiaux, les deuxièmes organisés en Suisse après l'édition 1995 (Lausanne), sont par ailleurs le théâtre d'une grande «première». Les championnats du monde de para-badminton ont en effet lieu en parallèle dans la même halle. Leader d'une délégation suisse qui compte cinq athlètes, Karin Suter-Erath (48 ans) vise une médaille.