Tour d'Italie
L'étape pour Masnada, le rose pour Conti

ATS

16.5.2019

Fausto Masnada (Androni) a gagné la 6e étape du Giro entre Cassino et San Giovanni Rotondo, sur 233 km. Il a devancé son compagnon d'échappée Valerio Conti (UAE Emirates), qui a pris le maillot rose.

L'Italie a donc enfin fêté un premier succès d'étape dans ce 102e Giro de l'histoire. Le Slovène Primoz Roglic, leader depuis la 1re étape, a cédé le commandement, le peloton étant arrivé à plus de sept minutes du vainqueur.

Roglic n'a rien fait pour conserver le maillot rose, comme il l'avait annoncé dans la presse. Le vainqueur du Tour de Romandie, qui a chuté sans gravité en début d'étape, souhaitait enlever à son équipe le poids de la course durant quelques jours, et c'est chose faite.

Masnada et Conti ont distancé à l'entrée des 30 derniers kilomètres leurs onze compagnons d'une échappée lancée de loin. L'Espagnol José Joaquin Rojas a pris la troisième place de l'étape en tête d'un trio de poursuivants, à une poignée de secondes.

Conti (26 ans) a revêtu le premier maillot rose de sa carrière. Le Romain, professionnel depuis 2014, court pour la quatrième fois le Giro, qu'il a terminé à la 24e place l'an passé. Au classement général, le vainqueur d'une étape de la Vuelta 2016 compte désormais plus de 5 minutes d'avance sur les favoris de la course.

Pour son oncle

Masnada (25 ans) connaît pour sa part un printemps euphorique. Très en vue au Tour de Sicile début avril, il a gagné ensuite deux étapes du Tour des Alpes avant d'apporter à l'équipe Androni son premier succès depuis 2012 dans le Giro.

«Aujourd'hui, j'ai vécu un rêve, un bonheur exceptionnel. Sur la ligne, j'ai levé les doigts vers le ciel, j'ai dédié la victoire à mon oncle qui est décédé juste avant le Giro. J'ai eu le temps de lui dire au revoir, je lui ai promis de gagner une étape et je l'ai fait», a déclaré le vainqueur.

Vendredi, le Tour d'Italie entame sa remontée vers le nord dans la 7e étape menant sur 185 kilomètres de Vasto, sur les bords de l'Adriatique, à L'Aquila. La route grimpe pour rejoindre les hauteurs des Abruzzes, dans une région encore marquée par le tremblement de terre de 2009 qui causa 309 décès. Le final, accidenté, se termine par un dernier kilomètre pentu (7 %) en coeur de ville.

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