Premier sprinter africain à remporter un titre olympique (200 m à Paris), Letsile Tebogo a placé le Botswana sur la carte. Et à 21 ans, l'avenir lui appartient.
On connaissait le Kenya, l'Ethiopie et plusieurs autres pays d'Afrique comme terres de champion. On doit désormais ajouter le Botswana. Après Isaac Makwala et Nijel Amos, voici Letsile Tebogo. Et d'autres coureurs montrent le bout de leurs pointes.
Mais les projecteurs sont braqués sur Tebogo qui a fait chavirer de bonheur son pays peuplé de 2,4 millions d'habitants. «La célébration au Botswana était complètement folle, raconte-t-il. Voir plus de 30'000 personnes au stade, c'était vraiment incroyable. Je pense que ma vie a changé et que j'ai également changé beaucoup de vies dans mon pays. C'est quelque chose que j'attendais avec impatience, non seulement pour mon pays, mais aussi pour l'ensemble du continent africain. J'ai montré que, contre toute attente, tout est possible.»
Deux maisons en plus
Sa victoire olympique lui a non seulement amené un immense prestige, mais aussi deux maisons. «Je continuerai à habiter dans celle où je vis actuellement avec ma mère et je louerai les autres», explique celui qui a commencé l'athlétisme comme un hobby alors qu'il était fan de football.
Médaillé d'argent du relais 4x400 m à Paris, Letsile Tebogo fait partie d'une race d'athlètes à part. Il est capable d'aller vite du 100 m au 400 m un peu comme le Sud-Africain Wayde van Niekerk. Peut-on donc s'attendre à la voir plus régulièrement sur le tour de piste? «Nous avons discuté avec mon entraîneur de la possibilité de participer au 400 m. Le plan est de se concentrer d'abord sur le 100 et le 200 m. Après avoir gagné l'or, nous pourrons envisager le 400 m. Comme j'ai déjà gagné l'or sur 200 m, le 100 m est mon prochain objectif. Après 2028, je ferai peut-être le 400 m lors d'un championnat du monde, juste pour voir comment ça se passe.»