CIO Lutte antiraciste: la pose d'un genou à terre bannie des JO

ATS

10.6.2020

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, a appelé les sportifs à manifester de façon «digne». La pose d'un genou à terre, geste devenu fréquent en soutien à la lutte antiraciste, est toutefois formellement bannie par la Charte olympique.

Thomas Bach, président du CIO, a appelé les sportifs à manifester de façon «digne».
Thomas Bach, président du CIO, a appelé les sportifs à manifester de façon «digne».
Keystone

De nombreux sportifs posent un genou au sol pour manifester leur soutien à la lutte antiraciste après la mort de George Floyd, un homme noir mort lors d'une interpellation par la police fin mai à Minneapolis aux Etats-Unis.

Mais ce geste est actuellement interdit par la règle 50 de la Charte olympique qui bannit également des gestes de la main ayant une signification politique. La pose d'un genou à terre serait donc interdite lors des Jeux olympiques de Tokyo qui ont été reportés d'un an, en 2021.

«Nous avons totalement soutenu l'initiative de la commission des athlètes (du CIO) de dialoguer avec ses homologues du monde entier pour explorer les différentes façons dont les athlètes olympiques peuvent exprimer leur soutien aux principes contenus dans la Charte olympique de façon digne», a déclaré Thomas Bach lors d'une conférence de presse téléphonique à l'issue d'une réunion de la commission exécutive par visioconférence.

Le geste de poser un genou au sol a été popularisé par le joueur de NFL (Ligue de football américain) Colin Kaepernick, devenu un porte-voix des protestations aux Etats-Unis contre les violences policières, notamment contre les minorités de couleur. Il est redevenu d'actualité après la mort de George Floyd.

Thomas Bach, qui a indiqué qu'il refusait d'interférer dans les travaux de la Commission des athlètes et de donner «des directions ou des instructions», a rappelé que les Jeux olympiques sont une «démonstration de soutien aux principes olympiques de non-discrimination. C'est notre ADN, l'une des raisons d'être des Jeux olympiques».

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