Cyclisme sur piste Marlen Reusser en territoire inhabituel

dom, ats

7.2.2023 - 18:00

Marlen Reusser a connu de très jolis succès sur la route. La spécialiste du contre-la-montre, médaillée olympique et mondiale, tente un détour sur la piste lors des Européens à Granges.

Marlen Reusser : «Le thème de la piste me trottait dans la tête depuis un moment.»
Marlen Reusser : «Le thème de la piste me trottait dans la tête depuis un moment.»
KEYSTONE

7.2.2023 - 18:00

La Bernoise semble disposer des caractéristiques nécessaires pour briller aussi dans cet environnement. «Le thème de la piste me trottait dans la tête depuis un moment», a avoué Marlen Reusser (31 ans) dans un entretien avec Keystone-ATS Sport. Les choses se sont concrétisées l'été dernier, quand Swiss Cycling l'a approchée pour lui demander si elle était intéressée à venir s'intégrer dans le projet de poursuite par équipes.

Des soucis en 2022

Rouler sur piste n'est pas nouveau pour Reusser. Elle a par le passé effectué des tests physiques ou de matériel sur vélodrome. Mais elle n'a récemment pas beaucoup pu s'entraîner à Granges. «J'ai été malade en novembre et décembre», dit-elle. La Suissesse n'a pas été épargnée par les soucis en 2022 avec le Covid, une commotion, une blessure à une main et plusieurs infections grippales.

Mais elle a aussi fêté de jolis succès avec notamment une étape sur le Tour de France Femmes, la défense de son titre européen du contre-la-montre et le bronze des Mondiaux sur le chrono. Sa préparation hivernale a donc été perturbée par ses ennuis de santé, mais elle a néanmoins décidé de venir rouler à Granges, où elle disputera mercredi la première compétition de sa carrière sur piste.

Edi Telser, l'entraîneur historique de Reusser, estime que la présence de sa protégée sera bénéfique pour le quatuor. «C'est un immense gain pour l'équipe. Avec son gros moteur, elle pourra donner le rythme.»

Rester dans son sillage

La Bernoise s'inquiète un peu pour la phase initiale. Par rapport à ses collègues spécialistes, il lui manque la force pour rapidement entrer en action. «Pour moi, c'est toujours dur de rester dans les roues le premier tour.» Mais ensuite, quand elle a trouvé son rythme, ce sont les autres qui devront s'employer pour rester dans son sillage.

L'aspect collectif plaît à la médaillée olympique. «J'aime travailler en équipe, réfléchir quelles sont les forces de chacune, se soutenir afin d'être aussi rapides que possible. Je trouve que c'est une tâche très passionnante.»

Ce détour sur piste peut aussi rapporter des fruits pour la route, donc cela vaut la peine de le tenter. Elle pourrait y trouver les derniers morceaux du puzzle lui permettant de s'octroyer à l'avenir le grand titre olympique ou mondial qui lui manque encore.

dom, ats