Martin Fuchs va jouer gros lors du week-end pascal à Omaha, dans le Nebraska. Le globe-trotter zurichois, âgé de 30 ans, espère conserver son titre lors de la finale de la Coupe du monde.
Fuchs parcourt le monde pour disputer des concours. «L'an dernier, il y a eu 46 semaines durant lesquelles j'étais en route. Mais je sais toujours où je suis quand je me réveille», dit-il dans ses installations situées à Wängi, en Thurgovie.
Ces perpétuels voyages sont parfois éprouvants, mais il se réjouit en tout cas de traverser l'Atlantique pour le rendez-vous fixé à Omaha. «La finale de la Coupe du monde est pour moi l'un des highlights de l'année. Il y aura un très joli stade là-bas, ainsi qu'une superbe ambiance.»
Les doublés sont rares
Ce déplacement aux Etats-Unis prend encore plus de valeur pour le cavalier zurichois, car il peut lui permettre de défendre victorieusement sa couronne. Dans les 44 ans d'histoire de la compétition, qui constitue un inofficiel championnat du monde indoor, seuls six cavaliers ont réussi un tel doublé. La dernière fois, c'était le Jurassien Steve Guerdat voici sept ans.
«La défense du titre a son charme. C'est indiscutablement un plus gros challenge de gagner deux fois de suite. C'est aussi assez difficile», estime Fuchs, qui s'était imposé en 2022 à Leipzig.
Pour tenter la passe de deux, le Zurichois chevauchera sa meilleure monture, Leone Jei. Il a toutefois pas mal gambergé avant de prendre cette décision. D'un côté, il y a la perspective des Européens de Milan en septembre, où la Suisse espère obtenir son billet pour les JO de Paris 2024. Il faut donc ménager un peu Leone Jei.
Besoin de repos
De l'autre, un long déplacement comme celui dans le Nebraska est astreignant pour les chevaux, qui ont ensuite besoin de repos. Et qui, logiquement, ne peuvent pas être alignés lors de tous les concours lucratifs qui suivent.
Réflexion faite, Fuchs a décidé de miser sur son cheval numéro un, afin que le hongre puisse encore améliorer son niveau. «Leone n'a pas encore été aligné beaucoup en indoor. Les chevaux apprennent davantage en salle. Je veux donc lui permettre cette expérience qui va le rendre meilleur.»
En extérieur, sur des pistes plus grandes, un cavalier dispose de davantage de possibilités pour dissimuler les lacunes d'un cheval. «En salle, les obstacles arrivent plus vite, les réglages entre le cheval et le cavalier sont plus importants. Les deux doivent être très attentifs.»
Avec une seule monture
L'an passé à Leipzig, Martin Fuchs avait aligné deux chevaux lors de sa victoire, soit Chaplin et The Sinner. «Ce n'est pas à l'ordre du jour cette fois. Leone est très constant. En règle générale, il hausse son niveau de jour en jour.» Si c'est aussi le cas ce week-end, Fuchs devrait être en mesure d'atteindre son objectif premier – «le but est le podium» – voire de le dépasser.