La 13e étape du Tour d’Italie ayant lieu vendredi a été raccourcie en raison des conditions météorologiques sur la partie italienne du parcours. Les coureurs partiront du pied de ce qui devait être la deuxième ascension de la journée, la Croix-de-Cœur, et se terminera à Crans-Montana. Directeur des étapes valaisannes du Giro, Steve Morabito a évoqué ces chamboulements de dernière minute.
La 13e étape du Giro a été raccourcie, comment avez-vous vécu ces chamboulements ?
«C’est fou, nous sommes tributaires de la météo. Depuis le début du Giro, ils n’ont pas de chance, il y a de la pluie tous les jours. Là, apparemment, il pleuvait très fort et les températures sont très fraîches au col du Grand Saint-Bernard. C’est assez fou cette situation où sur un sport que nous disons “itinérant”, les gens arrivent à se mettre autour de la table le matin. Il y a les coureurs, les organisateurs, la police et ils arrivent à proposer des situations qui ont le moins de dommages possibles pour pouvoir garantir une étape sportive et arriver en Valais. Égoïstement, c’est le plus important.»
Les descentes semblaient poser problème, celle du Grand Saint-Bernard a été supprimée, mais pas celle de la Croix-de-Coeur.
«Je ne peux pas parler à la place des coureurs, mais c’est ce qui a été rapporté. Il y avait de fortes précipitations au départ, le col du Grand Saint-Bernard était sous la pluie et il y aurait encore eu des précipitations dans la descente qui suivait pour revenir sur le Valais. Le modèle météo montre qu’il y a un barrage sur le sud des alpes. Donc là, nous leur promettons du sec chez nous et je crois qu’ils ont essayé de miser sur le fait d’échapper au mauvais temps italien pour venir chercher le beau temps en Valais.»
Nous imaginons que vous avez suivi cela avec un peu d’impuissance, vous subissez cette décision. Mais, il y a eu des discussions entre les coureurs et les organisateurs par rapport à la solution à adopter.
«Exactement, nous étions pendus aux lèvres des organisateurs, ce sont eux qui doivent discuter avec les coureurs. Nous étions là pour savoir ce qui allait être proposé, qu’est-ce que nous allions devoir sortir du tiroir. Quand la nouvelle est tombée, il y a tout qui s’exécute et nous allons aller vivre la fête de cette étape avec la Croix-de-Coeur et la montée sur Crans-Montana. De mon expérience de coureur, ce sont des fois les étapes les plus courtes qui étaient les plus courues.»