La saison de rêve au scénario hollywoodien a viré au flop cauchemardesque: après l'échec retentissant sur les parquets de LeBron James et de ses coéquipiers.
Magic Johnson a quitté mardi, à la surprise générale, son poste de président des Lakers. Dans la longue et glorieuse histoire des Lakers, ce n'était jamais encore arrivé.
A quelques minutes du coup d'envoi de la dernière rencontre de la saison, contre Portland, Johnson a convoqué la presse pour faire une annonce qui a pris de court toute la NBA. «J'ai décidé aujourd'hui de quitter mon poste de président», a-t-il déclaré.
Durant sa conférence de presse de plus de 40 minutes, parfois surréaliste, confuse même, Johnson, aux bords des larmes, a expliqué qu'il voulait reprendre sa liberté. «Je m'amusais plus quand j'étais de l'autre côté, quand j'étais ambassadeur, quand j'étais le grand frère (...) Je suis un oiseau libre et j'étais comme menotté à ce poste», a avancé le quintuple champion NBA.
A plusieurs reprises, Johnson, 59 ans, a mentionné la présidente exécutive et co-propriétaire des Lakers, Jeanie Buss, qui l'avait convaincu en février 2017 de prendre la direction de son équipe de toujours, à la dérive.
«La bonne chose à faire»
«Je ne peux pas la décevoir, je ferai tout pour préserver notre relation, elle est comme ma soeur (...) mais c'est la bonne chose à faire», a-t-il expliqué, en assurant qu'il ne l'avait pas avertie en amont de sa décision. Elle a réagi dans la soirée sur son compte Twitter en écrivant qu'elle avait «aimé travailler à (ses) côtés: tu nous a beaucoup fait progresser, nous allons continuer à avancer, nous t'aimons».
Johnson a laissé entendre que tout n'était pas rose entre les dirigeants des Lakers, notamment avec le manager général Rob Pelinka. Le motif de leurs désaccords récurrents n'est pas une surprise: il concerne l'entraîneur Luke Walton qui s'attendait à être limogé dans les heures qui suivent le dernier match de son équipe.
Les Lakers sont de nouveau à la dérive. Ils se retrouvent donc sans président et vont peut-être devoir se chercher un manager général, ainsi qu'un entraîneur. C'est la conséquence d'une saison 2018-19 qui devait pourtant marquer, avec l'arrivée de LeBron James, la renaissance de la deuxième franchise la plus titrée de l'histoire.
Et cela avait plutôt bien commencé: fin décembre, les Lakers étaient 4e de la conférence Ouest et n'avait plus été à pareille fête à ce stade de la saison depuis 2010.
Sans James, les Lakers plongent
Mais «King James» s'est blessé aux adducteurs et a manqué 17 matches de suite, la plus longue absence de sa carrière. Sans leur superstar, les Lakers ont plongé au classement et ne s'en sont jamais remis, d'autant qu'en coulisses, les dirigeants ont tenté un coup de poker qui a fait... imploser l'équipe.
Ils ont voulu recruter le pivot de La Nouvelle-Orléans Anthony Davis en proposant en échange la plupart de leurs jeunes talents qui l'ont très mal pris. Les Lakers ont finalement terminé la saison à la 11e place de la conférence Ouest et ont manqué les play-offs pour la sixième année de suite.