Après avoir bouclé le Vendée Globe à la quatrième place jeudi soir, Jean Le Cam a fait le "show" en conférence de presse. Et comme à son habitude, le doyen français n'avait pas sa langue dans la poche.
Jean Le Cam est un sacré personnage, en plus d'être un bougre de marin. Le Français a démontré ces deux facettes jeudi soir, d'abord en prenant la quatrième place finale du Vendée Globe, puis en défrayant la chronique devant les médias.
En conférence de presse, le doyen de l'épreuve (61 ans) est ainsi revenu sur sa médaille en chocolat obtenue grâce au jeu des compensations pour avoir sauvé Kevin Escoffier.
"Des 'places du con', j'en ai fait un paquet en Figaro. Là, j'étais huitième (ndlr : en franchissant la ligne), finalement c'était bien. Les choses sont ainsi faites que je finis quatrième, à la 'place du con' ! En fait, ce que j'ai fait, c'est que j'ai soulagé l'éventuel 'con' qui aurait pu être à ma place", s'est marré le Tricolore.
Avant de reprendre son sérieux et d'évoquer une édition "insoutenable" et de qualifier son arrivée de "miracle". Il faut dire que le sort s'est acharné sur le natif de Quimper, lequel a échappé de peu à l'avarie.
"Quand j'ai débarqué Kevin (ndlr : Escoffier), j'étais dans le front chaud. Le lendemain, je vais voir à l'avant du bateau, il était délaminé. Quand t'as la coque qui bouge de cinq centimètres comme ça, la mousse qui craque, tu te dis que ça va péter d'un moment à l'autre, et si ça pète, tu coules", a confié le "Roi Jean".
Puis de poursuivre son récit. "J'ai réparé une première fois, après ça a re-pété. Arrêt une deuxième fois, réparation. Et là chaque jour, chaque heure, tu te dis: 'Faut pas que ça tape'. Hubert (ndlr: le nom de son bateau) m'a ramené, et moi je l'ai aidé à me ramener."
S'il en a bavé, Jean Le Cam reconnaît avoir également pris du plaisir en voyant d'autres marins briller lors de cette neuvième édition.
"Il y a déjà Benjamin (ndlr : Dutreux). On s'est fricoté ensemble pendant des jours et des jours. Et, évidemment, il y a Damien (ndlr: Seguin, marin handisport). Parce qu'avec tout ça, on a quand même le vieux con, l'handicapé et le branleur", a conclu, hilare, le Breton.