L’équipe Tashkent City, présentant un niveau sportif douteux, s’est «illustrée» sur le Tour de France Femmes en voyant quatre de ses concurrentes jeter l’éponge dès le premier jour ! Une performance qui n’est pas inédite pour une formation ouzbèke qui suscite la controverse dans le peloton.
C’est une publicité dont se serait volontiers passé le cyclisme féminin. Présente pour la première fois sur le Tour de France Femmes, l’équipe Tashkent City Women Professional a perdu plus de la moitié de son effectif dès la 1ère étape, disputée lundi entre Rotterdam et La Haye.
En effet, quatre de sept coureuses de la formation ouzbèke n’ont pas rejoint l’arrivée de l’épreuve longue de 123 km, qui ne présentait pourtant aucune grande difficulté. La cause des abandons d’Ekaterina Knebeleva, Asal Rizaeva, Mohinabonou Elmurodova et Madina Kakhkhorova est principalement dû à un niveau sportif en deçà de la norme.
Comme le rappelle «L’Equipe», la team du même nom que la capitale de l'Ouzbékistan suscite la controverse dans le peloton depuis sa création en 2022. En obtenant des points UCI de manière douteuse – notamment en organisant des championnats nationaux fantômes avec uniquement des représentantes de Tashkent City aux dix premières places –, le pays d’Asie centrale est parvenu à envoyer deux athlètes féminines aux JO de Paris.
Un Giro et un Tour de Suisse cauchemardesques
Malgré des plaintes et des retraits de points, Tashkent City est quand même parvenu à se hisser au 19e rang du classement UCI par équipes au terme de l'année 2023, synonyme de qualification automatique pour les courses du World Tour, ainsi que pour les trois grands Tours. Mais la réalité du terrain n’a pas menti cette saison.
Sur le Giro femmes, l’écurie ouzbèke a par exemple bouclé l’épreuve italienne avec une seule concurrente. Elle a même réussi «l’exploit» à classer cinq de ses six coureuses hors délai dès la 2e étape du Tour de Suisse en juin dernier, avant que la dernière soit disqualifiée le lendemain !
Pour la petite histoire, les trois cyclistes encore en course au Tour de France Femmes sont parvenues à rallier la ligne d’arrivée ce mardi au terme des 69,7 km à plat de la seconde étape, remportée au sprint par la Néerlandaise Charlotte Kool.