Clint Capela est le deuxième Suisse à jouer en NBA. Le Genevois de 24 ans évolue avec les Rockets de Houston, finalistes de la Conférence Ouest la saison dernière. Teleclub Sport Romandie est allé à sa rencontre au Texas. Voici la troisième et dernière partie de l’entretien qu’il nous a accordé.
Teleclub Sport Romandie : On imagine que Thabo Sefolosha, le premier joueur helvétique à jouer en NBA, a du être une inspiration pour vous ?
Clint Capela : "Cela a commencé en 2006, lorsque je suis allé voir Suisse – France à Genève. J’ai vu Thabo dunker sur la tête des Français. C’était impensable pour moi de voir un Suisse faire ça. Un Suisse en NBA qui dunke, cela m’avait fasciné. Je me rappelle que sur l’affiche du match, il y avait Tony Parker et Thabo Sefolosha. Ca a été le premier match de basket que je voyais. Je ne savais même pas si je devais applaudir à chaque panier, comme tu le fais à chaque but en football. Ensuite, je me suis intéressé à son parcours. Cela m’a inspiré. Puis, il y a eu Chalon qui s’est intéressé à moi et qui m’a proposé un essai. Je n’ai pas hésité la moindre seconde, car je savais que Thabo était passé par ce club français. Je savais que ça allait augmenter mes chances de faire une carrière dans le basket."
TSR : Du coup, quel rapport avez-vous avec Sefolosha ?
CC : "Lors du match de basket organisé en Afrique, j’ai appris à mieux le connaître. On a été très proche durant ces quelques jours. C’est une personne très cultivée, très intelligente. J’ai adoré cette rencontre et d’avoir pu le côtoyer de plus près. J’ai constaté que Thabo est plus qu’un simple basketteur. Il m’a montré qu’il n’y avait pas que le basket dans la vie. Que c’est important de s’intéresser à ce qui se passe autour de soi. On ne parle pas que basket avec Thabo. J’apprécie ça. Cette rencontre a été l’un des plus beaux moments de ma carrière. On s’est bien rapproché."
TSR : Comme le Vaudois, qui a créé sa fondation, vous désirez également redonner à la communauté dans le futur ?
CC : "Absolument. Dès 2019, je vais mettre en place quelque chose. Dans un premier temps, mon idée est plutôt d’aider sur Houston. Et, par la suite, également au Congo. C’est une grande envie que j’ai maintenant."
TSR : Il y a quelques jours maintenant a eu lieu l’élection du sportif de l’année en Suisse. Avez-vous été déçu de n’avoir même pas été nominé ?
CC : "Je n’étais même pas au courant qu’elle avait lieu. Du coup, non, pas déçu. Cela veut dire que je dois encore être meilleur. Que je n’ai pas été assez bon l’an passé et que d’autres sportifs étaient tout simplement meilleurs que moi. Je dois sans doute gagner un titre en NBA pour être nominé."