Tom Brady occupe une place à part au Panthéon des plus grands sportifs américains de l'histoire, du fait de sa longévité dans une discipline éprouvante physiquement. Il a remporté dimanche son 7e Super Bowl, soit un titre de plus que Michael Jordan en NBA.
Une carrière professionnelle dans le football américain dure en moyenne 3 ans et 4 mois. Pour Brady, voilà 21 ans, quasiment la moitié de sa vie – il a 43 printemps -, qu'il continue d'écrire en lettres d'or sa légende, en dépit des quelque 150 blessures subies, certaines graves, au genou notamment, sans compter les commotions cérébrales, ce fléau qui détruit parfois plus que des carrières.
Son éthique de travail, son hygiène de vie, son talent, sa science du jeu, sa soif de victoires, expliquent beaucoup de choses, mais pas tout. Il y a ce mystère insondable qui fait que «Terrific Tom» semble rajeunir et se bonifier quand il joue. Avec lui, durer rime avec gagner, c'est ce qui le rend unique. Ses quatre derniers titres l'ont été à 37, 39, 41 et 43 ans, des âges où, tous sports confondus, rares sont ceux qui restent en activité et encore plus rares ceux qui continuent de briller.
James encore en lice
Michael Jordan, considéré par beaucoup aux Etats-Unis comme le «GOAT» (Greatest of All Time, le plus grand de tous les temps), car il a remporté les six finales jouées avec Chicago en les éclaboussant de tout son talent – tout en se permettant un crochet dans le baseball entre ses deux triplés (1991-93 puis 1996-98) – avait 35 ans lors de son dernier sacre.
Autre légende du basket, Kareem Abdul-Jabbar a lui mieux marié succès et longévité, remportant à 41 ans son sixième titre de champion NBA, le cinquième avec les Lakers, 17 ans après son premier avec Milwaukee. Deux décennies à tutoyer les sommets.
L'autre joueur qui entre dans la discussion en NBA est évidemment LeBron James, qui a pour point commun avec Brady d'avoir aussi disputé dix finales, avec au bout une quatrième bague enfilée à 35 ans l'an passé. Or, lui aussi fait montre d'une forme physique impressionnante, d'un jeu encore étincelant et d'une envie inaltérable de jouer.
Serena Williams, reine des courts
Dans la mythologie des sports américains, ressortent deux autres grandes figures. En baseball, Babe Ruth est perçu comme le meilleur de tous les temps, autant pour ses sept titres aux World Series (entre 1915 et 1932), que pour ses records et son génie à la batte comme au lancer. En hockey sur glace, le Canadien Wayne Gretzky jouit du même statut, fort de records imbattables et de quatre Coupes Stanley soulevées avec Edmonton en vingt ans de carrière, là aussi dans un sport réputé violent.
Dans les sports individuels, Carl Lewis (neuf titres en athlétisme) et Michael Phelps (23 médailles d'or en natation) ont marqué de leur empreinte les Jeux olympiques. Serena Williams postule elle au titre de plus grande joueuse de tennis de l'histoire, avec ses 23 titres majeurs, à une unité du record de l'Australienne Margaret Court.
En golf, difficile de ne pas penser à Tiger Woods, au génie si précoce qu'il se perdit en cours de route entre déboires et blessures, mais qui a fait un retour au premier plan en 2019, après dix années de traversée du désert, en remportant aux Masters son 15e Majeur à 43 ans.
L'Américain chasse le record de Jack Nicklaus, qui avait décroché son 18e et dernier Grand Chelem à 46 ans. Un âge qui ne sera pas forcément celui de la retraite pour Brady, bien décidé à poursuivre son incroyable parcours.
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