La suspension de Mathias Flückiger pour un contrôle antidopage positif alimente les conversations en marge des Mondiaux aux Gets. L'entraîneur national des hommes, Bruno Diethelm, insiste sur la présomption d'innocence du coureur bernois.
Bruno Diethelm, quel est votre avis sur l'affaire Flückiger?
«Personne ne veut avoir quelqu'un qui crache dans la soupe au sein de l'équipe. A mes yeux, Mathias n'en est pas un. Je n'aime pas qu'on condamne les gens avant leur procès. Pour l'instant, il y a une accusation selon laquelle il a pris quelque chose d'interdit. Cela deviendra un cas de dopage seulement quand il y aura des preuves. Comme je connais Mathias, je ne peux pas réaliser qu'il se soit dopé de manière intentionnelle. Tant qu'un jugement n'aura pas été prononcé, il est innocent.»
Cette situation n'est pas idéale pour l'équipe de Suisse. Savez-vous comment va Flückiger, qui ne s'est pas exprimé publiquement?
«Personne n'aime être accusé quand il n'a pas l'impression d'avoir fait une faute. Mathias souffre. J'espère qu'il pourra digérer tout ça, aussi grâce au soutien psychologique qu'il reçoit. Evidemment qu'il se pose des questions pour savoir comment ce test positif a bien pu arriver. Le fait qu'il se taise lui correspond bien. Mathias parle quand les faits sont sur la table.»
Avez-vous pris des mesures particulières dans l'équipe après ce cas?
«Cette affaire montre à quel point l'environnement est délicat dans le sport de compétition pour ce qui concerne les tests antidopage. C'est pourquoi, ici aux Gets tout comme lors d'autres grands évènements, nous cuisinons nous-mêmes nos repas. Nous amenons aussi notre propre médecin. Ainsi, en cas de maladie ou d'accident, la provenance des médicaments qui sont utilisés est assurée.»