Le déclassement de Jasper Philipsen, les péripéties de Cavendish et la leçon de courage de Pedersen : voici les faits marquants de la sixième étape du Tour de France jeudi entre Mâcon et Dijon.
Le déclassement du jour
Jasper Philipsen, si souverain l'année dernière, n'y arrive pas pour l'instant sur ce Tour. Comme la veille, il a encore franchi l'arrivée en deuxième position avant d'être même déclassé pour avoir dévié de sa ligne.
De quoi relancer une nouvelle fois les critiques sur son comportement dangereux pendant les sprints. «Il m'a encore une fois enfermé, c'est une mauvaise habitude de sa part. Il a senti que j'étais là et est allé vers les barrières, ce n'est pas professionnel», a fulminé son compatriote Wout Van Aert.
La déclaration du jour
«C'est comme après avoir fini Final Fantasy 11», dixit Mark Cavendish à qui on demandait comment il avait digéré sa 35e victoire record la veille. «J'étais sous le choc, avec ce sentiment bizarre qui fait qu'on se demande: ‘et quoi maintenant ?’. J'avais déjà ressenti ça lorsque j'avais terminé Final Fantasy 11. Mais on continue évidemment et ça montre aussi le respect que j'ai pour cette course. C'est le Tour de France», a commenté le Britannique, seulement 19e jeudi.
Le courageux du jour
«J'aurais préféré qu'on le donne à quelqu'un d'autre». Mads Pedersen n'était pas particulièrement enchanté d'avoir été récompensé du prix de la combativité de cette étape sans véritable échappée, simplement pour avoir pris le départ dans la souffrance après sa lourde chute la veille.
«J'aurais préféré enlever les pansements et me doucher après trois heures et demie à transpirer sous le soleil», a dit le Danois, obligé du coup de monter sur le podium et de se coller le protocole. «Passer encore une demi-heure de plus ici, sans me changer... regardez ça suinte déjà. Mais ça fait partie du cyclisme et je le prends avec le sourire», a-t-il ajouté.
Le chiffre du jour
8 : huit jeunes coureurs africains sont montés sur le podium jeudi à Dijon en compagnie du maillot vert, l'Érythréen Biniam Girmay, premier Africain à porter cette tunique sur e Tour.
Les jeunes coureurs - trois Rwandais, un Érythréen, une Sud-africaine, une Tunisienne, une Égyptienne et une Namibienne - ont passé la journée dans les coulisses du Tour à l'occasion du «Libération Day», qui marque la fin du génocide au Rwanda en 1994, et ont fait les 30 derniers kilomètres du parcours à vélo en amont de l'étape, à un an des Championnats du monde qui se dérouleront en septembre 2025 à Kigali.
L’aspiration du jour
Au lendemain de sa victoire historique à Saint-Vulbas, Mark Cavendish s'est de nouveau illustré jeudi sur les routes de la Côte d'Or. Obligé de changer de vélo au plus mauvais moment, alors que le peloton accélérait devant, le Britannique est remonté en profitant à outrance de l'aspiration de plusieurs voitures, une pratique interdite quoique tolérée dans une certaine mesure.
Le «Cav» a poussé le bouchon un peu loin, allant jusqu'à se placer derrière la voiture rouge de direction ! Les commissaires de course ont peu apprécié l'initiative, ce qui a provoqué l'ire de Cavendish qui s'est mis à rouspéter et gesticuler dans tous les sens, avant finalement de reprendre sa place dans le peloton.
L’hommage du jour
A la veille du quart de finale à l'Euro de foot entre la France et le Portugal, Antoine Griezmann a été honoré sur ses terres natales lors du Tour de France avec son visage incrusté dans un champ. Le natif de Saône-et-Loire a visiblement apprécié l'hommage en partageant sur ses réseaux sociaux la vue d'hélicoptère capturant la scène.