Le sport suisse a vécu son premier week-end au ralenti en raison des mesures prises par le Conseil Fédéral pour lutter contre la propagation du coronavirus. Un week-end, on le sait, sans aucun match de football.
On a, en revanche, joué en hockey sur glace. Mais le huis clos imposé par les autorités est une mesure que les clubs auront grand-peine à accepter pour les play-off dont les trois coups sont prévus ce week-end (le 7 mars). Ce sport qui vit sur les émotions n'a pas plus vraiment de sens s'il se joue dans une patinoire vide comme on a pu le constater samedi à Lausanne et à Fribourg notamment.
Les championnats de basketball et de volleyball se sont, par ailleurs, déroulés normalement. La limite de 1000 personnes autorisées pour les rassemblements ordonnée par le Conseil Fédéral ne pouvait pas vraiment les pénaliser. A noter que la plus grande affluence de week-end – 999 spectateurs – fut pour le quart des play-off d'unihockey entre Waldkirch St-Gall et les Grasshoppers.
Ce lundi, les clubs de football et de hockey sur glace seront réunis pour arrêter des choix forts quant à la suite à donner à leur saison respective. Tous les scénarios sont possibles: jouer à huis clos, attendre le 15 mars et la nouvelle position qu'adoptera le Conseil Fédéral, ou fermer la boutique, c'est-à-dire interrompre les championnats. Les contraintes des calendriers avec la proximité du Championnat du monde de hockey sur glace à Zurich et à Lausanne et de l'Euro 2020 de football que la Suisse disputera font qu'aucune solution qui sera prise lundi ne pourra pas être vraiment qualifiée d'«idéale».
Personne ne peut affirmer, par ailleurs, que ces grandes manifestations auront lieu. Quelle sera la position des autorités si l'on ne parvient pas à stopper la progression du coronavirus ? Interrogé par le «Sontagblick», le président de la Fédération Internationale de Hockey sur Glace (IIHF) René Fasel affirme, ainsi, que le Championnat du monde, qui débutera le 8 mai, ne se disputera en aucun cas à huis clos.