Trois courses, trois records du monde! Les Danois ont surclassé le tournoi de poursuite par équipes des Championnats du monde à Berlin. Ils ont enlevé le titre en humiliant presque l'Australie.
Lasse Norman Hansen, Julius Johansen, Frederik Rodenberg Madsen et Rasmus Pedersen sont les nouveaux rois de l'endurance sur la piste. Ils ont porté le record du monde à 3'44''672 après l'avoir déjà battu à deux reprises la veille. Ils ont gagné plus de 3'' sur la marque établie par les Australiens (3'48''012) aux Mondiaux 2019. Tout simplement sidérant. En finale, ils ont failli rejoindre les Australiens qui ont concédé plus de 5''.
«C'est vraiment une performance extraordinaire, s'exclame Daniel Gisiger, le patron de la piste suisse. Je ne vais pas dire qu'ils ont déjà le titre olympique en poche, car les Italiens ne sont pas si loin mais ils seront difficiles à déloger.»
Le record de Suisse est désormais à près de 5'' de la marque des Danois. Daniel Gisiger pourra-t-il trouver une recette miracle pendant le printemps et l'été pour raccourcir l'écart d'ici les Jeux ? «Nos coureurs vont partir disputer maintenant la saison sur route. C'est un très bon entraînement. Mais il faudra être réaliste, les trois qui sont devant, soit le Danemark, l'Italie et la Nouvelle-Zélande, seront difficiles à approcher. Il faudra vraiment que nos quatre coureurs soient dans une forme exceptionnelle pour sentir l'odeur du podium.»
Sur le plan du matériel, les Danois possèdent les meilleurs vélos. Pour les Suisses, pas question d'acheter des machines estimées entre 10'000 et 12'000 francs. «Nous sommes en contrat avec un fournisseur depuis plusieurs années. Nous ne bougerons pas d'ici les Jeux», précise Gisiger. Il attend des nouveaux guidons qui auraient déjà dû arriver pour les Mondiaux mais comme ils sont fabriqués en Chine, leur transport a été perturbé par la crise du coronavirus.
Un Suisse était en lice à l'occasion du scratch. Mauro Schmid a terminé 20e et dernier de cette épreuve de 15 km (60 tours) qui s'apparente à la route, puisque le vainqueur est celui qui franchit le premier la ligne d'arrivée, il n'y pas de sprints à bonifications pendant l'épreuve. Le Zurichois a pourtant réussi à prendre un tour à 28 boucles de l'arrivée mais c'était sans doute un peu tôt. Quand le bon coup est parti, Schmid n'avait plus les jambes pour répondre. Le Bélarusse Yauheni Karaliok a remporté le titre.
En keirin, le Néerlandais Harrie Lavreysen est parvenu à museler le surpuissant Japonais Yuta Wakimoto devant un public en transe.
