Le parcours de la 76e édition du Tour de Romandie (25-30 avril 2023) a été dévoilé au Bouveret. Hormis un départ à Morteau en France, cette édition reste dans le classique.
On ne change pas un parcours qui gagne. Le patron de la course Richard Chassot ne l'a pas formulé ainsi, mais c'est bien comme ça qu'il s'agit d'analyser le TdR 2023. Parce que la formule fonctionne bien et que le terrain de jeu impose tout de même certaines contraintes. Il faut aller dans le Jura, dans les Alpes et passer par quatre cantons.
Mardi 25 avril, c'est à Port-Valais que les coureurs se mesureront sur un prologue de 6,5 km. «Le plus long qu'on a imaginé», précise Richard Chassot. Le peloton partira ensuite de Crissier pour rejoindre la Vallée de Joux avec trois ascensions, dont deux de deuxième catégorie.
Jeudi, les coureurs partiront de France et plus précisément de Morteau, célèbre pour sa saucisse. Après 70 kilomètres sur les routes françaises, les équipes se battront sur les contreforts jurassiens autour de La Chaux-de-Fonds avec notamment un passage par la Vue des Alpes.
Avec Tudor?
Pas de repos pour les braves, on le sait. Car la topographie romande ne se prête pas franchement à des étapes taillées pour les sprinters. Alors le vendredi c'est un contre-la-montre de 18 km à Châtel-Saint-Denis qui devrait permettre aux favoris du général de créer des écarts. Mais la montée vers les Paccots ne va pas rebuter les grimpeurs, bien au contraire. «Un chrono exigeant», avance Richard Chassot, en ajoutant que le champion olympique Pascal Richard a contribué à cette étape.
«Cela permet aussi aux équipes de régler certains détails en vue du Tour de France, appuie encore la patron de la boucle romande. Il y a des montées et des descentes particulièrement propices pour effectuer les réglages nécessaires au niveau d'un matériel de plus en plus pointu.»
Samedi, c'est la grande étape de montagne entre Sion et Thyon 2000 sur 160 km qui attend le peloton, avec trois ascensions de première catégorie. La course se terminera le dimanche avec une étape entre Vufflens-la-Ville et Genève avec une arrivée sur le quai du Mont-Blanc et un sprint en légère descente.
Outre un retour au maillot jaune après la parenthèse historique et verte à l'occasion du 75e anniversaire, la question de la présence de l'équipe Tudor de Fabian Cancellara a polarisé l'attention. «Ils doivent faire acte de candidature, coupe d'emblée Richard Chassot. Ils ont jusqu'à fin janvier. J'ose espérer que Fabian va faire la demande. J'imagine qu'avec Reichenbach et Pellaud il devrait le faire. En tout cas, la présence de l'équipe Swiss Cycling est assurée. Ils ont obtenu une dérogation et c'est en lien avec le projet 2024 qui doit aboutir avec les Championnats du monde à Zurich.»