Le vol de vélos chez TotalEnergies, le déclassement de Démare et le revenant Lafay : voici les faits marquants de la 12e étape du Tour de France jeudi entre Aurillac et Villeneuve-sur-Lot.
Le chiffre du jour
107, comme le nombre de points d'avance au classement général du maillot vert pour Biniam Girmay sur son dauphin Jasper Philipsen. L'Erythréen confirme sa mainmise sur la tunique récompensant le meilleur sprinteur. Avec sa victoire à Villeneuve-sur-Lot, le désormais triple vainqueur d'étape dans le Tour a accru son avance, alors qu'il avait déjà remporté le sprint du peloton lors du sprint intermédiaire, derrière les quatre échappés.
Avec 328 points, il prend ses distances sur Philipsen (221 points), quatrième jeudi, alors que le Français Anthony Turgis, vainqueur de l'étape des chemins blancs à Troyes et dans l'échappée lors de cette 12e étape, occupe la troisième place de ce classement (141 points).
La déclaration du jour
«Il faut qu'on m'explique»: d'Arnaud Démare qui avait du mal à comprendre son déclassement de la troisième à la dernière place de son groupe pour avoir tassé Wout Van Aert dans le sprint. «J'ai été enfermé entre Démare et les barrières», a estimé pour sa part le Belge qui a dû «relancer» mais a quand même fini deuxième.
Le délit du jour
L'équipe TotalEnergies s'est fait voler onze vélos dans la nuit de mercredi à jeudi devant leur hôtel situé à Anglards-de-Saint-Flour pour un préjudice évalué à 150’000 euros.
Sur les onze vélos volés, deux appartenaient à Anthony Turgis, vainqueur de la 9e étape dimanche à Troyes, ce qui ne l'a pas empêché à prendre l'échappée. «Heureusement que j'en avais trois», a-t-il commenté. Des nouveaux vélos devaient arriver jeudi soir à l'arrivée de la 12e étape à Villeneuve-sur-Lot.
«Je retiens surtout la détresse des mécaniciens qui se sont fait voler leur boîte à outils», a déploré le manager Jean-René Bernaudeau. Le vol de vélos, qui survient régulièrement sur des courses cyclistes, est une hantise pour les équipes car ce sont des objets très convoités en raison de leur prix allant jusqu'à 20’000 euros pièce.
Le coup de gueule du jour
«Un des pires endroits où je suis resté depuis des années». Le coureur danois Magnus Cort Nielsen a peu apprécié sa chambre d'hôtel de la veille au Lioran, à en juger par le long texte posté sur son Instagram, accompagné d'une photo d'un sinistre couloir «qui sentait exactement à ce à quoi il ressemblait: un vieux bunker abandonné».
Pas de Wifi, un réseau téléphonique «instable», et «probablement 100% d'humidité et beaucoup de moisissure sur les murs» de la chambre, à «l'odeur pire que le couloir» ajoute le coureur d'Uno-X, vainqueur de deux étapes sur le Tour (2018, 2022). Rien à sauver ? «La vue depuis la grande terrasse était cependant super», concède Cort Nielsen, qui, magnanime, accorde une note d'une étoile.
Le revenant du jour
Seul Français à gagner une étape l'année dernière sur le Tour de France, sous les couleurs de Cofidis, Victor Lafay a rejoint cet hiver la formation Décathlon-AG2R. Mais il n'a pas encore pris part à la moindre course avec sa nouvelle équipe à cause d'une blessure au genou.
L'heure de la reprise a sonné puisque le Lyonnais de 28 ans qui s'alignera à partir de samedi sur le Tour de l'Ain. «J'aime le vélo, mais j'adore surtout la compétition, cela m'avait manqué. Je reviens avec beaucoup d'envie et d'ambition, ma fraîcheur physique sera un atout», a-t-il dit dans un communiqué de son équipe.