Quarante centièmes sur près d'une heure de course : voilà ce qui a manqué à Stefan Küng pour se parer de bronze lors du contre-la-montre des JO. Le Thurgovien a dû avaler une pilule amère et effectuer un deuxième passage difficile devant les micros.
«Ainsi va le sport. Bonheur ou déception. Malheureusement, la chance n'était pas de mon côté», relevait Küng, la mine défaite, mais avec calme. «J'ai montré une très belle course. Je ne peux rien me reprocher. Mais à la fin tu penses naturellement: 'J'aurais pu faire un peu plus là, encore un peu plus ici et là encore un peu mieux'. C'est dur.»
Avant la course, le rouleur thurgovien avait été bien sûr informé de l'exploit de Marlen Reusser, médaillée d'argent chez les femmes. «Je pensais que cela devait être un bon signe. Aux Mondiaux à Imola, elle était déjà deuxième et moi troisième.» Et maintenant, que va-t-il se passer ? «Je vais continuer à travailler. Pas pour aller chercher quatre dixièmes mais pour être le meilleur.»
Le parcours olympique n'était pas exactement dessiné pour ses qualités de rouleur. Mais il s'est lancé en pleine confiance dans l'aventure bien qu'il ait douté jusqu'au week-end dernier. Après le Tour de France, le long vol et le décalage horaire, il avait lâché, dépité: «Cela n'apporte rien, tu peux rentrer directement à la maison.»
Pour rappel, l'or est finalement revenue au Slovène Primoz Roglic, qui a écrasé la concurrence. Il devance le Néerlandais Tom Dumoulin et l'Australien Rohan Dennis.