Elise Chabbey affirme ne pas être 100% de ses possibilités après sa chute survenue le 12 juillet sur les routes du Giro. Mais, en l'absence de Marlen Reusser, la Genevoise sera bien l'unique leader de l'équipe de Suisse lors de la course en ligne des JO dimanche.
«J'ai pu effectuer de bons entraînements au cours des deux dernières semaines. Mais je me suis cassé deux côtes ainsi qu'un bout du pied», a rappelé la 7e de la course sur route des Mondiaux de Glasgow 2023 jeudi lors d'un point presse à la Maison Suisse.
«Je ne suis pas à 100% de mes possibilités, la préparation n'a pas été optimale. Mais je vais beaucoup mieux, et je peux être satisfaite de ma condition dans ces circonstances», tient-elle à préciser, comme pour rassurer ses supporters.
«C'est trop plat»
Même si elle n'est pas au sommet de son art, Elise Chabbey est prête à en découdre dimanche sur les quelque 158 km du parcours qui sera proposé aux meilleures cyclistes du monde. Un parcours pas suffisamment sélectif à ses yeux: «Ca manque de difficultés selon moi. C'est trop plat, et pas suffisamment technique.»
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La Genevoise de 31 ans a néanmoins les moyens de faire la différence sur la montée pavée de la Butte Montmartre, que les coureuses devront escalader à trois reprises lors du circuit final tracé dans les rues de Paris. Les neuf ascensions répertoriées – pour 1800 m de dénivelé – devraient tout de même permettre de faire la sélection.
«Si le peloton se réduit, tout peut se passer. Mais il faudra tenter des choses, et savoir saisir sa chance», comme elle avait su le faire lors des Mondiaux de Glasgow où elle avait longtemps figuré seule à l'avant de la course avant d'être reprise à 15 km de l'arrivée par les favorites.
«Un tout autre état d'esprit»
La donne n'est évidemment pas la même, même si le parcours de Glasgow comportait également une côte redoutable dans un circuit urbain. A Paris, Elise Chabbey ne pourra pas profiter du marquage dont avait été victime Marlen Reusser à Glasgow pour fausser compagnie aux favorites.
Mais la Genevoise aura les pleins pouvoirs au sein de cette équipe de Suisse, avec Elena Hartmann, Noemi Rüegg et Linda Zanetti qui seront à son service. Sera-ce suffisant pour tenir les premiers rôles face aux cadors comme Lotte Kopecky, Lorena Wiebes ou Elisa Longo Borghini?
En tout cas, Elise Chabbey aborde ces Jeux avec «un tout autre état d'esprit» que lors de sa première apparition olympique, en 2012, dans sa première carrière de kayakiste. «J'ai des souvenirs flous de Londres 2012. J'étais encore jeune et je savais que je ne pouvais pas performer, alors que maintenant je le peux.»