La sprinteuse bélarusse engagée aux JO qui s'était opposée dimanche à son rapatriement de force était toujours confinée mardi dans l'ambassade de Pologne à Tokyo. Le CIO a lancé une enquête sur l'affaire.
Krystsina Tsimanouskaya ne s'est pas exprimée devant les médias, toujours stationnés devant l'ambassade. Elle pourrait s'envoler dès mercredi pour la Pologne, dont elle a obtenu lundi un visa humanitaire.
Son cas continue de susciter des réactions internationales condamnant le Bélarus, ancienne république soviétique dirigée d'une main de fer par le président Alexandre Loukachenko depuis 1994.
«Le régime de Loukachenko a tenté de commettre un nouvel acte de répression transnationale (...). De telles actions violent l'esprit olympique, sont un affront aux droits fondamentaux et ne peuvent être tolérées», a réagi sur Twitter le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.
Le mouvement pro-démocratie au Bélarus, qui était devenu massif il y a un an, est durement réprimé par le pouvoir. Des milliers d'opposants ont été arrêtés ou ont dû s'exiler.
Militant retrouvé pendu
Vitali Chychov, un militant pro-démocratie bélarusse exilé en Ukraine, a par ailleurs été retrouvé pendu près de son domicile à Kiev, a annoncé mardi la police locale, selon laquelle il pourrait s'agir d'un «meurtre camouflé en suicide».
Krystsina Tsimanouskaya avait affirmé dimanche avoir été forcée de mettre un terme à sa participation aux JO de Tokyo par le sélectionneur de son équipe, avant d'être accompagnée à l'aéroport par des responsables du Comité olympique national bélarusse en vue d'être rapatriée.
Quelques jours auparavant, elle avait ouvertement critiqué la Fédération bélarusse d'athlétisme qui voulait l'obliger à participer au relais 4x400 m, alors qu'elle était censée initialement courir le 100 m et le 200 m, car deux autres athlètes du pays n'avaient pas réalisé un nombre suffisant de contrôles antidopage, selon elle.