Jolanda Neff a dû répondre aux critiques du clan français mardi après son sacre olympique en cross-country. Accusée par Pauline Ferrand-Prévot d'avoir provoqué sa chute, la Suissesse a réglé ses comptes en conférence de presse.
La rivalité entre Jolanda Neff et Pauline Ferrand-Prévot a connu un nouvel épisode ce mardi aux Jeux olympiques. Trois ans après un accrochage provoqué par la Tricolore lors d'une manche de Coupe du monde de cyclo-cross, la Suissesse et la Française se sont à nouveau frottées sur le parcours japonais, la seconde nommée allant au tapis en début d'épreuve.
Une chute qui a coûté cher à la double championne du monde en titre, elle qui s'est classée seulement 9e. "Elle a pris à gauche, j'ai pris à droite. On allait à la même vitesse et on arrivait en même temps. Je me suis dit si elle ne freine pas, si je ne freine pas, on se percute. Alors j'ai freiné", a d'abord expliqué la vététiste française après la course.
Avant de critiquer vigoureusement la nouvelle championne olympique. "Techniquement, elle débranche complètement le cerveau. C’est une des meilleures du monde quand elle ne fait pas d'erreur. Très clairement, le titre s'est joué là. Après, je ne sais pas si je l'aurais battue, mais en tous les cas la médaille s'est jouée là", a ajouté celle qui avait abandonné à Rio il y a cinq ans.
La réponse de Jolanda Neff ne s'est pas fait attendre. Interrogée en conférence de presse sur sa responsabilité dans la chute de sa rivale, la Saint-Galloise n'a pas mâché ses mots.
"Juste avant cet endroit où elle est tombée, il y a eu un grand saut, vingt secondes avant. On s'est approchées, elle était devant moi, et on allait à une belle vitesse. Et, tout à coup, un mètre avant le saut, elle a freiné très fort pour passer sur la bosse, et je ne pouvais rien faire du tout", a rappelé l'Helvète de 28 ans.
Puis de poursuivre son explication : "J'avais pris de la vitesse pour sauter, et pas du tout pour rouler dessus. Je n'ai pas freiné pour passer sur la bosse, car elle était en dessous, à vitesse réduite, et j'ai dû en quelques instants changer d'option et prendre à gauche. Je suis vraiment chanceuse de ne pas être tombée. C'était un geste stupide de sa part et vraiment dangereux. Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça, ni si elle savait que j'étais juste derrière. Après ça, je me suis dit : 'Okay, il faut que je m'éloigne d'elle car elle court de façon dangereuse.' On ne sait jamais ce qu'elle fait (...). Ce n'est pas la première fois qu'elle fait des coups pareils. J'étais juste contente de ne plus être proche d'elle ensuite", a confié Jolanda Neff.
Les retrouvailles à Novi Sad (12 au 15 août) pour les Championnats d'Europe puis à Val di Sole (25 au 29 août) pour les Mondiaux promettent d'être explosives.