JO 2030 Faute de Premier ministre, les Alpes françaises devront attendre

ATS

23.7.2024 - 20:49

Le Comité international olympique va mettre au vote mercredi l'attribution des JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises. Il le fera «sous conditions», puisqu'il manque la garantie de l'Etat, a annoncé le président de l'instance Thomas Bach.

Le président de l'instance Thomas Bach.
Le président de l'instance Thomas Bach.
Keystone

«Sans garantie confirmée, il ne peut y avoir de vote inconditionnel. Donc comme le gouvernement français ne peut pas nous donner cette garantie pour des raisons constitutionnelles, nous allons attacher des conditions au vote», a déclaré à la presse le dirigeant allemand.

Il n'a pas précisé la teneur de ces conditions, ni l'éventuelle tenue d'un vote ultérieur pour ratifier définitivement la désignation des Alpes françaises comme hôtes des JO-2030.

Réunis pour leur 142e session, les membres du CIO étaient censés attribuer mercredi par un double vote les Jeux d'hiver 2030 et 2034, respectivement aux Alpes françaises et à la ville américaine de Salt Lake City, sans concurrence.

Un Premier ministre qui fait défaut

Mais si la désignation de la capitale de l'Utah, déjà hôte des JO-2002, ne fait aucun doute, «la situation politique rend les choses un peu plus compliquées» pour le dossier français, reconnaissait samedi Mark Adams, le porte-parole du CIO.

Faute de gouvernement de plein exercice, la France n'a pas pu fournir un document exigé par l'organisation olympique: la garantie de livraison des Jeux, qui doit être signée par le Premier ministre, sans qu'Emmanuel Macron n'ait la compétence pour s'y substituer.

Ce contretemps n'implique pas un rejet de la candidature française, d'autant qu'elle a franchi au printemps toutes les étapes requises par le CIO – dont les visites des sites – et que Suède et Suisse apparaissent clairement hors course.

Mais jusqu'à ces derniers jours, selon des sources concordantes, la question se posait de la voie qu'allait choisir le CIO pour ménager le pays hôte à quelques jours des Jeux de Paris (26 juillet-11 août), puisqu'il avait aussi la possibilité de repousser le vote à une session ultérieure.