Ski de fond Les jeunes Suissesses poussent au portillon

olpe, ats

10.2.2022 - 12:03

L'avenir du fond suisse devrait s'écrire au féminin. Nadja Kälin et Anja Weber, en plus bien sûr de Nadine Fähndrich, entretiennent l'espoir pour l'"après-Dario Cologna».

Anja Weber a tout l’avenir devant elle.
Anja Weber a tout l’avenir devant elle.
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Keystone-SDA, olpe, ats

Nadja Kälin (20 ans), néophyte à ce niveau, a très bien tenu le choc samedi lors du skiathlon olympique des JO de Pékin, avec un 21e rang. Elle n'a pas confirmé jeudi sur le 10 km, en raison notamment de maux d'estomac (43e), mais ses progrès sont patents.

Agée de 20 ans également, Anja Weber fait également l'apprentissage du plus haut niveau à ces Jeux en vue, déjà, de l'édition 2026 à Cortina.

Championnes du monde juniors

Le relais helvétique s'annonce compétitif ces prochaines années. Kälin et Weber avaient créé la sensation en 2020 en Allemagne en décrochant l'or aux Championnats du monde juniors au sein du relais. Pour les prochains JO, elles devraient arriver à maturité et former, avec la désormais expérimentée Nadine Fähndrich (26 ans) et Siri Wigger (18 ans), une équipe à même de jouer les premiers rôles.



Nadja Kälin s'entraîne et habite à Davos, l'épicentre du fond suisse, où elle partage son logement avec l'espoir Avelino Näpflin. Anja Weber réside toujours dans l'Oberland zurichois, mais les deux jeunes femmes créent entre elles une saine émulation.

«Nous skions ensemble depuis longtemps. Nous nous poussons l'une et l'autre et avons déjà partagé plusieurs Championnats du monde chez les jeunes», relèvent-elles.

Le chef du ski nordique à Swiss Ski, Hippolyt Kempf, se réjouit de cette concurrence interne. «Jusqu'à présent, nous n'avions que des individualités côté féminin. Mais aujourd'hui, un groupe s'est formé, et c'est très profitable», dit-il. Kempf songe aussi à Alina Meier (25 ans), 13e du skiathlon samedi.

Deux cordes à son arc

Contrairement à d'autres sports, les succès dans les grandes compétitions réservées à la relève ont une véritable signification en ski de fond. Presque tous les meilleurs actuellement, femmes et hommes confondus, ont auparavant brillé chez les juniors et les M23.

Le facteur chance n'est pas à négliger non plus. Les blessures, les aléas de la vie peuvent briser une carrière. Concernant Anja Weber, Swiss-Ski devra en outre se montrer convaincante pour la garder dans son giron. La Zurichoise nourrit en effet aussi des ambitions en triathlon, discipline où elle excelle.

«Au plus haut niveau, elle ne pourra pas continuer longtemps à concilier fond et triathlon», anticipe Kempf. «J'espère qu'elle optera pour le fond.» Entre Paris 2024 (JO d'été) et Cortina 2026 (hiver), Kälin devra choisir... Ou pas?