«Je savais que la course serait rapide, c'est toujours le cas quand nous sommes les deux sur la piste» avec Dalilah Muhammad, a expliqué la championne olympique du 400 m haies Sydney McLaughlin. L'Américaine a signé un nouveau record du monde (51''46) en finale. Réactions.
Karsten Warholm avait explosé de joie hier, vous êtes restée plus mesurée...
«Quand j'ai vu le chrono des garçons hier j'étais impressionnée, mais pas surprise. Je savais que ça irait vite et ça donnait une bonne indication pour nous aussi. Karsten (Warholm) est une personne très 'animée', il a de l'énergie, il la met au service du show et c'est très bien. Moi je suis plus calme, il me faut du temps pour réaliser ce genre de choses. Après la course j'étais juste agenouillée, j'étais lactique (...) Hier il m'a fallu me fermer à tout ce qui est extérieur, que je ne pouvais pas contrôler. Je savais que la course serait rapide, c'est toujours le cas quand nous sommes les deux sur la piste (avec Muhammad). J'ai respecté ma tactique de course et j'ai fait confiance à mon travail».
Comment vivez-vous votre rivalité avec Dalilah Muhammad ?
«Je ne sais pas si nous sommes rivales, je dirais plutôt que nous nous rendons meilleures l'une et l'autre. On se pousse, mais on fait partie de la même équipe. Une fois sorties de la piste, on est capables de s'encourager l'une et l'autre. Sur le 400 m haies, nous ne sommes pas la course que les gens regardent d'habitude mais nous l'avons rendue très intéressante, ça fait plaisir de faire partie de cela».
Quel est l'impact de votre nouvel entraîneur Bob Kersee (depuis le début d'année) sur votre course aujourd'hui ?
«Surtout mental. Ce sont ses 11e Jeux olympiques en tant que coach, il fait partie du paysage depuis longtemps, il savait exactement ce qu'il me faudrait pour m'amener à cette performance. Je pense qu'il a changé ma perspective sur ma façon d'aborder la course, je lui dois beaucoup. On avait commencé à discuter en 2019, il a vu quelque chose de différent en moi par rapport aux autres. Notre relation va beaucoup plus loin que la piste, il est vraiment une belle personne. Avant lui, je courrais à l'instinct, désormais on trouve ce qui est le mieux pour moi.»