Nina Christen semblait maîtriser ses émotions après s'être parée de bronze dans l'épreuve de carabine à 10 m aux JO de Tokyo. Mais «j'étais au bord des larmes sur le podium», a confié la Nidwaldienne.
- Nina Christen, parvenez-vous déjà à décrire vos émotions ?
«Je ne sais pas encore vraiment où mes émotions vont me mener. Sur le podium, le sentiment d'avoir gagné une médaille était bien réel. Mais là, ça n'est à nouveau plus vraiment tangible.»
- Vous sembliez également très posée. En tout cas vous n'avez pas pleuré...
«J'étais au bord des larmes sur le podium. Mais maintenant, je dois sans cesse faire quelque chose, ça m'occupe l'esprit. Les larmes couleront probablement plus tard.»
- Thomas Bach, le président du CIO, vous a remis votre médaille sur un coussinet. Vous lui avez parlé brièvement. Que vous a-t-il dit ?
«Il m'a félicité en allemand et a dit qu'il était heureux pour moi. J'ai trouvé ça génial. Cela donne plus de proximité que lorsqu'on vous parle en anglais.»
- Vous avez expliqué que vos premiers entraînements ici étaient médiocres...
«Oui, il semble que j'avais besoin de la compétition pour devenir encore meilleure.»
- La finale n'a pas non plus démarré comme vous l'auriez souhaité. Avez-vous avez une explication ?
«Mes coups étaient tous un peu trop hauts. C'est le signe d'un changement dans la tension du corps. Je ne trouvais pas le centre correctement. Mais ensuite, ça a mieux marché.»
- Les deux tirs qui vous ont permis de battre la Norvégienne dans la lutte pour la médaille de bronze sont-ils les deux plus durs que vous ayez eu à effectuer dans votre carrière ?
«Je ne sais pas si ce sont les deux coups les plus durs de ma carrière. Mais je suis très fière d'avoir réussi deux tirs aussi beaux dans cette situation. En tout cas, la pression était énorme. J'ai vécu beaucoup de choses, mais là c'était extrême.»
- Vous allez encore vous aligner dans votre discipline de prédilection à Tokyo, le match aux trois positions au petit calibre. Le temps de récupération sera-t-il suffisant au vu du battage médiatique qui vous attend ?
«Je pense que oui. J'ai devant moi deux jours de repos qui seront suivis des jours d'entraînement, ce qui devrait être suffisant. Nous sommes habitués à ce rythme lors des compétitions importantes.»