Des États-Unis à l'Espagne en passant par l'ONU, les marques de soutien affluent en faveur de Vinicius. Le Brésilien a été la cible d'insultes racistes dimanche à Valence. Il était blessé ce mercredi pour le match du Real Madrid, vainqueur du Rayo Vallecano 2-1 grâce à un but de Rodrygo célébré poing levé façon Black Power.
«Nous sommes tous Vinicius, ça suffit»: à l'instar de la banderole déployée dans le virage sud du stade Santiago-Bernabéu mercredi soir, les joueurs du Real ont prôné l'union, posant dos aux photographes, en ligne, arborant tous un maillot floqué du nom et du numéro 20 de Vinicius.
Avant le coup d'envoi, les joueurs des deux équipes ont posé derrière une affiche «Racistes, hors du football», produit de la toute récente collaboration de la Liga, de la fédération espagnole (RFEF) et du Conseil supérieur des Sports espagnol (équivalent du Secrétariat d'État aux Sports en France) dans la lutte antiraciste.
Le Brésilien, blessé à un genou mais présent en tenue civile, a applaudi en échange, visiblement ému par ce geste, avant d'aller s'asseoir en tribune présidentielle à côté de Florentino Pérez, le puissant président du club madrilène.
En toute fin de match (89e), son compatriote Rodrygo a offert la victoire aux Merengues, et a célébré son but poing levé et tête baissée, comme les sprinteurs américains Tommie Smith et John Carlos aux JO de 1968 à Mexico, un geste devenu depuis un symbole de la lutte antiraciste.