Zermatt/Cervinia Météo - Zermatt : 8-0, mais pas prêt à jeter l’éponge

ats

19.11.2023 - 15:13

L'annulation des quatre descentes de Coupe du monde prévues cette saison n'ont pas eu raison de la volonté des organisateurs des courses de Zermatt/Cervinia. Ils suivent un plan à long terme et s'appuient sur des contrats jusqu'en 2026.

Malgré les mesures prises, la descente n’a pas eu lieu.
Malgré les mesures prises, la descente n’a pas eu lieu.
IMAGO/ABACAPRESS

Keystone-SDA, ats

Météo-Zermatt: 8-0. Le score est sévère pour Franz Julen et son équipe. Après le 4-0 de la saison passée, le Valaisan avait pris des mesures et analysé les choses pour améliorer la situation. En conséquence, les organisateurs avaient accumulé davantage de neige pour éviter de se retrouver comme l'année passée. Les dates de course avaient été déplacées deux semaines plus tard. Julien demeure convaincu que ces deux mesures se sont avérées judicieuses, même après les annulations de cette année.

«Malgré la longue période de mauvais temps ces derniers temps, la piste était en assez bon état de bout en bout», précise Julen. C'est ce que les entraîneurs ont également attesté au Zermattois. Le fait que la météo, avec du vent, ait été si mauvaise pendant trois semaines consécutives est presque sans précédent au cours des quinze dernières années. «Il n'y a qu'en 2018 qu'il a fait aussi mauvais en novembre. Toutes les autres années, c'était des hauts et des bas. Il y a toujours eu des fenêtres avec de bonnes conditions», poursuit le Valaisan en se référant à une statistique minutieusement élaborée sur la manière dont le temps a été géré dans la région du Cervin à cette période de l'année depuis 2010.

Pas prêts à jeter l'éponge

Avec un départ entre 3800 et 3500 mètres d'altitude, la piste Gran Becca demeure un défi. L'homme de 65 ans ne souhaite pourtant pas jeter l'éponge: «Nous étions et sommes toujours prêts à prendre ce risque. Nous, les Valaisans, sommes des optimistes. Nous n'abandonnons pas facilement. L'espoir d'organiser des courses de Coupe du monde au Cervin est toujours là.» Il estime qu'en moyenne sur plusieurs années, deux, voire trois courses sur quatre pourraient avoir lieu.

Julen se sent aussi largement soutenu: «Lorsqu'en mars 2022, la FIS nous a dit que nous obtiendrions les courses de Coupe du monde, il était important pour moi d'avoir une garantie à moyen et long terme. Après tout, il s'agit d'investissements de plusieurs millions.» C'est pour cette raison que des contrats d'une durée de trois à cinq ans ont été signés avec tous les partenaires importants. De la FIS aux fédérations de ski suisse et italienne, en passant par les quatre sponsors principaux. Pour l'année prochaine, tout le monde sera encore à bord.

Si la FIS entend planifier des courses de vitesse à la mi-novembre, la solution valaisanne est la meilleure selon Julen: «Il n'y a pas beaucoup d'alternatives à Zermatt/Cervinia. Si l'on veut des courses de vitesse à la mi-novembre, on ne peut pas passer à côté de nous. Dans les calendriers provisoires de la FIS pour les deux prochaines années, nous sommes prévus avec notre course aux mêmes deux week-ends que cette année.»

Par Valentin Oetterli