Ski alpin A la recherche de l'unité parfaite

spg, ats

15.12.2022 - 11:27

Michelle Gisin avance à petits pas avec son nouveau matériel. Le travail de réglage s'apparente à un défi.

Pour Michelle Gisin, le travail de réglage s'apparente à un défi.
Pour Michelle Gisin, le travail de réglage s'apparente à un défi.
KEYSTONE

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Les skis bleus Salomon ne sont pas encore le jaune de l'oeuf. Cela ne surprend pas. L'Obwaldienne vit depuis le printemps et son changement de marque, ce que tous les skieurs et skieuses subissent avec du nouveau matériel aux pieds.

Un nouveau matériel signifie tester, essayer, chercher, optimiser. Le nouveau matériel met la patience à rude épreuve et exige un travail de réglage intensif afin de trouver l'interaction parfaite entre skis, fixation et chaussures.

Gisin aurait pu se rendre la vie plus facile si elle était restée chez son équipementier Rossignol. Avec la marque française, elle a connu le succès avec entre autres deux titres olympiques du combiné. Elle aurait pu demeurer chez un partenaire qui l'équipe depuis toute jeune. «Une fois comme petite gosse, j'avais skié sur des Völkl», se remémore-t-elle.

Victoires, titres, médailles. La prolongation du contrat aurait été une conséquence logique d'une collaboration fructueuse. Mais c'était aussi de la publicité pour attirer d'autres firmes de ski, qui lui ont montré leur intérêt. «L'intérêt était présent de différents côtés. Salomon s'était manifesté depuis longtemps», précise-t-elle. Elle ne s'en était jamais préoccupée. Le fait que son partenaire Luca De Aliprandini soit également équipé chez Salomon ne l'a pas poussée à changer de marque. «Je l'ai décidé moi-même.»

Convaincue après des tests

La pensée d'un changement s'est formée à l'occasion de tests et finalement Gisin a franchi le pas. Elle voulait quitter un environnement connu, sortir de sa zone de confort. Elle s'est décidée contre la sécurité. Elle était prête à relever un nouveau défi.

Gisin relativise tout de même. «Préparation et tests de skis vont de pair.» Elle a activement travaillé début octobre. «Maintenant, je dois encore trouver l'assemblage parfait», souligne-t-elle. «Quand cela arrivera? Je ne peux pas le dire. J'espère bientôt. Et même si ce n'est pas le cas, ce sera tout de même en ordre. Cela demande un peu de patience».

Gisin a constaté des progrès mais la perfection n'est pas encore atteinte. Les fluctuations sont encore grandes, tout n'est pas encore unifié entre les différents composants. Un coup d'oeil sur un premier bilan intermédiaire de la saison en cours montre qu'il y a encore des réglages à trouver.

«Dans le domaine de la vitesse, cela est déjà très encourageant.» Une 8e place dans la deuxième descente et un 11e rang au Super-G de Lake Louise le démontrent. «En revanche, à Killington, cela n'a pas marché avec le matériel.» Dans le Vermont, l'Obwaldienne s'est contentée d'une 25e place dans le géant et d'un 26e rang en slalom. A Levi et le week-end dernier à Sestrières ce fut pareil.

Malade à Sestrières

Dans le Piémont, son 24e rang cachait également un mauvais état de santé. Elle était malade et sans force. Elle a pu faire illusion le temps de la première manche. Elle était pratiquement aussi rapide que Lara Gut-Behrami et figurait au 9e rang.

«En deuxième manche, c'est comme si un des muscles s'était étiré.» Pour le slalom, elle s'est présentée tremblotante au départ. Même les médicaments n'ont eu aucun effet. Elle a quand même tiré des enseignements malgré un corps affaibli.

«Au cours de la première manche du géant, ce fut un autre monde par rapport à Killington. Même en slalom, j'ai pu corriger un peu bien que cela ne se soit pas remarqué, vu de l'extérieur.» Ce sont des enseignements qui font du bien. Gisin est prête pour les prochaines étapes. Les jours où ses skis bleus vivront des temps roses ne semblent pas si éloignés.