En décrochant deux médailles aux Championnats du monde d'Are, Corinne Suter a assurément changé de statut sur le Cirque blanc et a véritablement lancé sa carrière. La Schwytzoise se sait attendue samedi pour la descente de Crans-Montana. Une pression supplémentaire? Au contraire.
Les fans, observateurs et journalistes suisses n'avaient de yeux que pour Lara Gut-Behrami, Wendy Holdener ou encore Michelle Gisin jusqu'à mi-janvier. C'est alors qu'une certaine Corinne Suter a commencé à pointer le bout de son nez.
La Schwytzoise a, dès lors, commencé à enchaîner les bonnes performances à Cortina d'Ampezzo (4e en descente) et à Garmisch-Partenkirchen (4e en descente et 6e en Super-G). Une montée en puissance idéale à quelques jours des Championnats du monde.
La suite - que tout le monde connaît - est un véritable conte de fée pour la skieuse de 24 ans. Alors qu'elle n'était jamais montée sur un podium en Coupe du monde, la Suissesse décroche le bronze en Super-G puis l'argent en descente aux Mondiaux d'Are. De quoi la propulser dans une autre dimension.
A Crans-Montana, Corinne Suter effectuera samedi sa rentrée et devra donc confirmer. Ce qui n'a pas l'air de l'effrayer. "Avec ces deux médailles, la pression s'est envolée et je me sens libérée. J'avais d'excellentes sensations en Suède et je suis ravie de les avoir immédiatemment retrouvées ici." Jeudi, la Schwytzoise a, en effet, terminé 2e du premier entraînement en vue de la descente de samedi, d'ores et déjà avancée à 9h30 en raison des fortes chaleurs qui frappent le Haut-Plateau.
«Courir à domicile est une motivation»
Une météo qui devrait d'ailleurs attirer les spectateurs en nombre au pied du Mont-Lachaux. Ce qui semble ravir la Suissesse. "A Crans-Montana, il y a toujours beaucoup de monde qui nous soutient. Le public, les bénévoles ou encore les militaires nous encouragent énormément. Courir à domicile est donc plutôt une motivation, pas une pression supplémentaire."
La double médaillée d'Are espère, sans doute, monter sur un podium de Coupe du monde pour la première fois de sa carrière en Suisse, sur un tracé qu'elle apprécie. "Je connais cette piste depuis les juniors. Il s'agit d'une descente technique, mais très lente. Tu n'atteins jamais de très haute vitesse, comme c'est par exemple le cas à Lake Louise."
Au Canada, Corinne Suter s'était classée 12e puis 8e des deux descentes au programme. Trois mois et deux médailles mondiales plus tard, elle devrait viser bien plus haut du côté de Crans-Montana.
