Médaillés d’or mercredi à Méribel, l’Allemand Alexander Schmid et la Norvégienne Maria Therese Tviberg resteront sans doute les derniers champions du monde de l'histoire du parallèle individuel, l'épreuve étant appelée à disparaître. Et ce ne sont pas les skieuses et skieurs qui vont s’en plaindre.
«Ce n’est pas forcément une discipline que je veux absolument sauver.» Les mots de Camille Rast après le parallèle des Championnats du monde de ski alpin en disent long. L’épreuve, qui s’est souvent attirée les critiques des acteurs du Cirque blanc, a fait - sauf revirement de situation de la part de la Fédération internationale de ski - sa dernière apparition à ce niveau de compétition.
Et ce ne sont visiblement pas les skieuses et skieurs qui vont la regretter. «Pour moi, ça ne change pas grand-chose. J'ai souvent fait le parallèle, mais ce n’est pas forcément quelque chose que j’adore. Pour moi, quand il y a quelqu’un à côté, ça me met toujours un peu dans le doute, dans le stress», a ainsi avoué la Valaisanne face à la presse suite à son élimination en 8es de finale.
La discipline n’a jamais convaincu. De plus, son manque d’équité en raison de son règlement a souvent été pointé du doigt. Ainsi, nombreuses ont été les stars de la technique - à l’image de Loïc Meillard - à renoncer à la course de mercredi. S’ajoute à cela le fait que deux concurrents s’élancent en même temps, côte à côte.
«Aujourd’hui, tout s’est bien passé, c’est beau. Mais hier (ndlr : mardi lors du Team Event), on a vu que Maria (Therese Tviberg) et Franziska (Gritsch) ont failli faire une collision et ça peut vraiment être fatal sur une semaine de Championnats du monde», a rappelé Rast. «Il y a des blessures qui ne devraient pas avoir lieu parce qu’on est deux sur la piste.»
«Remporter une médaille dans une discipline traditionnelle, c’est quand même différent»
Médaillée d’argent en parallèle
Même si elle était «heureuse et fière» d’avoir décroché l’argent, Wendy Holdener a, elle aussi, reconnu que cette médaille n’avait pas la même saveur que celles remportées en slalom ou en combiné. «Remporter une médaille dans une discipline traditionnelle, c’est quand même différent», a assuré la Schwytzoise. Avant néanmoins de concéder : «Du point de vue de l'investissement personnel, je dois donner la même chose, voire plus. Je dois être prête et c'est fatiguant, comme les autres courses.»
Quelle épreuve sera désormais en mesure de prendre le relais ? Camille Rast a lancé ses propositions à la FIS : «Ce n’est pas si mal que le parallèle laisse la place à d’autres formats de course ou simplement à un slalom nocturne pour attirer plus de monde.» Affaire à suivre...
