Courchevel-Méribel Le parallèle ou la «der» d’une épreuve controversée

Nicolas Larchevêque, à Méribel

14.2.2023

Les Championnats du monde se poursuivent mercredi à Méribel avec le parallèle individuel. Une discipline largement critiquée depuis plusieurs années qui devrait vivre ces dernières heures à ce niveau dans la station française.

Le parallèle, une discipline qui appartiendra 
Le parallèle, une discipline qui appartiendra 
Keystone

Nicolas Larchevêque, à Méribel

14.2.2023

Méribel devrait être mercredi (dès 12h00) le théâtre du dernier parallèle individuel. Cette épreuve va en effet faire son ultime apparition aux Championnats du monde. Michel Vion, secrétaire général de la Fédération Internationale de ski (FIS), l’avait affirmé la semaine dernière auprès de nos confrères de «SkiActu». Une décision qui doit néanmoins être encore officiellement entérinée par le conseil de la FIS.

Introduite au calendrier de la Coupe du monde il y a quelques années pour redynamiser le ski alpin, la course - qui s’est parfois disputée sous forme de slalom parallèle - n’a pas réussi à convaincre. Entre manque d’équité et d’intérêt de certaines nations ou athlètes, la FIS n’a jamais trouvé la bonne formule.

Le cas de Loïc Meillard est l’exemple parfait. Alors qu’il devait s’aligner dans la discipline, le skieur d’Hérémence a finalement décidé d’y renoncer. «Comme je l’ai toujours dit, l’ancienne règle n’est pas correcte pour tout le monde. Jusqu’à présent, ils (ndlr : les organisateurs) ont dit qu’on devait courir avec les anciennes règles. Pour moi, faire une course qui ne donne pas une médaille à celui qui skie le plus vite, ce n’est pas possible…», a-t-il déclaré jeudi dernier après le Super-G où il a terminé au 8e rang.

C’est ce règlement qui est sujet à controverse. Celui-ci prévoit que l’écart maximum entre les deux concurrents soit d’une demi-seconde après la première manche. Le but est de maintenir du suspense pour la seconde descente même en cas de retard important ou d’une sortie piste d’un skieur.

Mais cela défavorise les meilleurs. Par le passé, comme par exemple aux Mondiaux en 2021, certains ont ainsi connu l’élimination sur un deuxième tracé plus lent malgré une première manche largement dominée. Une situation totalement injuste pour Meillard : «Au début on était sûr qu’il y aurait un nouveau règlement qui sortirait. Apparemment, ce n’est pas le cas donc c’est vrai que ça a modifié mon idée. Prendre le départ avec le règlement de Cortina, ça ne m’intéresse pas.»

Trois Suissesses qualifiées, les messieurs se ratent

Pour la «der» de l’épreuve aux Mondiaux, la Suisse sera ainsi représentée par trois de ses membres. Lors des qualifications effectuées mardi en fin d’après-midi à Courchevel, Wendy Holdener, Andrea Ellenberger et Camille Rast sont parvenues à tirer leur épingle du jeu. En revanche, aucun Suisse ne figure parmi les 16 derniers hommes à pouvoir encore prétendre aux médailles, Gino Caviezel, Livio Simonet, Thomas Tumler et Semyel Bissig ayant tous connus l’élimination.

Reste désormais à savoir si la FIS proposera un nouveau format de course à l’avenir. En plus du parallèle, le combiné alpin, remporté la semaine passée par Alexis Pinturault et Federica Brignone, devrait aussi disparaître. Celui-ci pourrait être remplacé par un combiné par équipe. Le Team Event, qui a vu les Etats-Unis décrocher l’or mardi, est lui en sursis pour le moment.