Meilleur atout suisse en fond, Nadine Fähndrich aborde la nouvelle saison avec de grosses ambitions. Ses trois succès de l'hiver dernier l'ont propulsée dans une nouvelle dimension.

La Lucernoise, qui a eu l'honneur cet été d'aller partager un camp d'entraînement en Italie avec l'équipe de Norvège, a connu une préparation sans blessure ni maladie. Avant le début de la Coupe du monde ce week-end à Kuusamo, elle peut donc formuler de hautes ambitions.
«Ce serait beau de gagner à nouveau trois fois», dit-elle, avant de se montrer plus précise. «D'abord, il faut arriver en finale dans chaque sprint pour pouvoir ensuite lutter pour le podium et la victoire.» Si elle y parvient, Nadine Fähndrich pourra être en mesure de viser le petit globe de la spécialité. La saison dernière, elle avait fini 2e avec 7 petits points de retard sur la Suédoise Maja Dahlqvist.
Au général de la Coupe du monde, la Suissesse avait pris la 5e place l'hiver dernier. «Si je fais preuve de constance cette fois sur le Tour de Ski et que j'arrive à finir dans le top 10, une place sur le podium du classement général ne serait plus si éloignée», affirme-t-elle.
Cet hiver sans Mondiaux ni JO renforce l'importance des rendez-vous à domicile à Davos – dans le cadre du Tour de Ski – et à Goms. Au total, douze sprints figurent au programme.
Rien perdu de sa vitesse
La Lucernoise a encore augmenté sa charge d'entraînement. «J'en suis entre 920 et 940 heures sur un an, c'est 10% de plus qu'auparavant», dit-elle. Mais elle ne craint pas d'être devenue plus lente en sprint en ayant travaillé plus sur l'endurance dans l'optique des plus longues distances. «Je pense que je n'ai rien perdu de ma vitesse», estime la meilleure fondeuse suisse de l'histoire.
Mieux encore: «entre les sprints, je récupère maintenant un peu mieux. Et je pense que je peux encore mieux transformer la force en explosivité.»
Son entraîneur Ivan Hudac a noté d'autres progrès. «Le style de Nadine dans les montées s'est encore amélioré, notamment dans la neige profonde. Avec l'interdiction du fluor dans le fart, la force a pris encore plus d'importance, et ce n'est évidemment pas un désavantage pour Nadine.»