Victime d’une impressionnante cabriole samedi en slalom, Michelle Gisin a serré les dents ce dimanche pour décrocher une belle 6e place en géant ce dimanche à Méribel. Interview.
Après votre chute hier en slalom, où avez-vous trouvé les ressources pour obtenir cette 6e place ?
«Je ne sais pas vraiment. Je suis juste tellement contente d’avoir pu skier encore une fois cette saison. Durant tout l’été, quand j’avais ma mononucléose, je rêvais d’être sur les skis, d’être de nouveau au départ d’une course. Ainsi, aujourd’hui, j’ai juste essayé de courir pour le plaisir. Hier soir, j’avais encore beaucoup de douleurs mais ce matin j’allais mieux. Dans la deuxième manche, la piste était plus molle. Cela m’a permis de skier plus fluide. Finalement tout a bien fonctionné, c’est incroyable !»
Votre bilan durant ces finales est extrêmement positif...
«Oui c’est fou ! Si on regarde le bilan de toute la saison et surtout depuis les JO c’est dingue. Je n’aurais jamais pensé terminer cinquième au général. J’ai fait tellement de points tout au long de l’hiver. Je réussis le même nombre de podiums que l’année dernière quand j’étais alors en pleine possession de mes moyens. Cette année, c’était la guerre jusqu’en janvier. Finir la saison comme de cette manière-là c’est fantastique.»
Etes-vous fière de votre saison ?
«Oui je suis fière de moi mais aussi de tous les gens qui m’entourent. Tout le monde m’a aidé. Je suis tellement reconnaissante envers toutes ces personnes.»
Peut-on dire que l’équipe de Suisse actuelle est une génération dorée ?
«Oui, c’est tellement cool de pouvoir s’entraîner avec des athlètes de ce niveau. Wendy et moi on s’entraine ensemble depuis tant d’années. On a pu beaucoup nous aider mutuellement. En vitesse c’est aussi phénoménal avec Lara et Corinne qui skient avec un niveau incroyable. On a dans toutes les disciplines des filles qui font partie des meilleures du monde. Cela nous aide et c’est tellement agréable.»
Visez-vous un podium au classement général la saison prochaine ?
«Le général est un but mais pas un objectif parce que c’est un rêve. On travaille pour être prêt mais il faut aussi de la chance pour skier correctement dans toutes les courses et éviter les blessures. Je suis tellement contente de cette saison que je ne me focalise pas encore sur la prochaine. »
Votre polyvalence est-elle un avantage ?
«Je ne me sens pas mieux dans une discipline que dans une autre. Aujourd’hui, je dis en rigolant que le super-G est ma nouvelle discipline de prédilection. Mais ce n’est pas vraiment juste. Mon niveau a été le meilleur en slalom cette année. En super-G, j’ai commencé à bien skier depuis janvier sans m’être entrainée. J’adore toutes les disciplines et je veux bien skier dans toutes les disciplines parce que c’est extrêmement plaisant.»