Mondiaux Are "Dans la vie, les choses finissent toujours par revenir"

ATS

5.2.2019

Ce n'est pas forcément elle que Swiss-Ski imaginait sur le podium du Super-G des Championnats du monde. Qu'importe, Corinne Suter a su décrocher son premier top 3 au plus haut niveau le jour J synonyme de médaille de bronze. Interview.

Corinne Suter émue après avoir décrocher la médaille de bronze.
Corinne Suter émue après avoir décrocher la médaille de bronze.
Keystone

-Corinne Suter, vous êtes encore remplie d'émotions plusieurs heures après la course. Que représente cette médaille pour vous?

«Une immense joie. Je suis soulagée de cette médaille, mais c'est moi qui me mets le plus de pression. Maintenant, je vais passer une bonne suite de Mondiaux. Monter sur le podium aux côtés de Mikaela Shiffrin et Sofia Goggia est un sentiment indescriptible. Je pense que je le réaliserai pleinement plus tard. Ce qui est aussi génial, c'est que ma famille, mes parents et mes deux frères étaient présents pour la première fois à un grand événement dans les tribunes. Maintenant, ils doivent venir à chaque fois.»

-Par exemple dimanche pour la descente...

«Oui, ils restent à Are jusqu'à dimanche après la descente.»

-Une descente où il faudra compter sur vous, non?

«Le premier entraînement ne s'est pas mal passé. Et évidemment que cette médaille va me libérer. Et puis j'apprécie beaucoup la neige ici. Franchement, j'ai eu un super feeling sur les skis. En fait, je sais exactement comment va réagir mon ski. Alors je me réjouis des jours à venir.»

-Au cours des dernières semaines, vous avez changé votre routine avant le départ. De quelle manière?

«Après la reconnaissance, je ne refais la course dans ma tête qu'une seule fois. Plus trois ou quatre fois. Ce n'est pas nécessaire, car après la reconnaissance, je sais exactement où se trouvent les pièges éventuels. J'ai davantage confiance, en fait. Et puis, au lieu de penser au ski, je lis un livre ou j'écoute de la musique. Une dizaine de minutes avant le départ, je remarque que je suis en pleine forme. Mes anciennes habitudes me demandaient tellement d'énergie que ma tête était déjà fatiguée avant même le départ.»

-Il y a peu, vous avez pris la 4e place dans les descentes de Cortina et Garmisch et manqué à chaque fois de peu le podium. Qu'est-ce qui a marché cette fois?

«Je me sentais prête depuis longtemps pour un podium, mais il y a toujours eu un petit quelque chose. Seulement dans la vie, les choses finissent toujours par revenir, même lors des Championnats du monde. Les centièmes en ma défaveur à Cortina ou Garmisch ont été de mon côté à Are. Mais j'étais contente de ces quatrièmes places. Elles m'ont amené de la confiance et j'ai su que je pouvais vraiment suivre les meilleures.»

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