Vainqueur du slalom d'Adelboden l'hiver dernier, Daniel Yule s'apprête à remettre son titre en jeu dimanche (10h30/13h30). Le Valaisan espère retrouver son meilleur niveau sur le Chuenisbärgli. Interview.
Daniel Yule, vous revenez à Adelboden en tant que tenant du titre en slalom. Quel sentiment vous habite ?
"Ce sont évidemment de bons souvenirs, même si l'important pour moi est de me concentrer sur la course de dimanche. Je repense bien sûr parfois à des choses de l'année passée. Je vais d'ailleurs essayer de m'imprégner de l'ambiance de l'hiver dernier. Dimanche, lorsque je serai dans le portillon, les chronos vont toutefois repartir à zéro pour le tout le monde. Il ne faut donc pas se reposer sur les acquis de 2020."
Lorsque vous avez un coup de mou, vous arrive-t-il de regarder à nouveau les images de votre victoire de l'an dernier ?
"Oui, évidemment. Durant l'été, lorsque je sortais de séances d'entraînement bien dures, c'était agréable de regarder à nouveau ces images. Car ce sont pour de tels moments qu'on s'entraîne aussi dur durant la longue préparation de l'intersaison."
Grâce notamment à votre succès à Adelboden l'hiver dernier, votre cote de popularité a explosé. Comment gérez-vous les attentes du public suisse ?
"Globalement, les attentes extérieures ne me gênent pas forcément. Cette année est toutefois particulière et les ambiances le sont tout autant, notamment dans les aires d'arrivée. Il manque cette effervescence qu'on peut habituellement retrouver lors des week-ends de Coupe du monde. C'est pourquoi le plus important se situe au niveau des exigences qu'on s'impose à soi-même."
Vous allez enfin retrouver des conditions hivernales dimanche. Une motivation supplémentaire pour vous ?
"Les conditions ont l'air magnifique, ce qui devrait davantage me convenir. Cela ne veut toutefois pas dire que j'aurai automatiquement un bon résultat dimanche. Il faudra que je sois capable de montrer mon meilleur ski, mais j'ai bon espoir avec ces conditions et ce terrain qui me plaisent."
La Suisse est toujours au sommet de la hiérarchie mondiale. En tant qu'athlète, est-ce un élément que vous ressentez ?
"Je le ressens plutôt en tant que supporter des autres skieurs. C'est génial de voir que les Suisses et les Suissesses sont devant week-end après week-end. C'est forcément quelque chose de réjouissant pour les fans suisses. Personnellement, après mon début de saison, ça me fait une belle jambe que la Suisse soit la nation numéro un du ski (rires) ! En tant qu'athlète, je dois surtout me concentrer sur mes performances et chercher à remontrer mon meilleur ski."