Il y a deux clans !
Du grabuge chez Swiss Ski: "L'ambiance est mortelle"

Bugnon Michaël

14.2.2019

Mercredi, Carlo Janka lançait un pavé dans la mare, dénonçant une "ambiance mortelle" au sein de l'équipe de Suisse de vitesse. Urs Lehmann, président de Swiss Ski, est revenu sur ces propos en les prenant très au sérieux.

Carlo Janka a terminé au 18e rang du combiné et au 35e de la descente...
Carlo Janka a terminé au 18e rang du combiné et au 35e de la descente...
Keystone

"Je prends les propos de Carlo très au sérieux" a annoncé Urs Lehmann, président de Swiss Ski depuis 2008. Il sent bien qu'il y a du rififi dans son équipe de vitesse. En effet, mercredi, Carlo Janka mettait de l'huile sur le feu en lâchant qu'il y avait un gros problème au sein du team: "Il n’y a aucune émotion au sein de l’équipe, l’ambiance est mortelle !" avait alors lâché le Grison, cité par le Blick.

Sur le moment, difficile de savoir s'il s'agissait vraiment d'un feedback objectif ou plutôt d'un excès de colère après ses performances manquées aux Mondiaux d'Are. Un jour plus tard, la réaction du chef semble prouver que tout n'est effectivement pas rose chez les descendeurs helvétiques.

Même si le bilan général de ces joutes s'annonce bon (avec 4 médailles provisoires), il ne faut pas se voiler la face. Les performances masculines en vitesse n'ont pas forcément été celles attendues, et cette mauvaise ambiance pourrait bien en être la cause. "Après les Mondiaux, nous nous réunirons afin d’analyser les choses avec précision." a annoncé Lehmann.

Pas une première

Marc Berthod, consultant pour la télévision suisse-alémanique SRF, n'est pas surpris par cette annonce. L'ancien champion souligne l'existence de clans: "Il y a le groupe de Janka, Feuz et Caviezel, qui sont dirigés par Andi Evers. Et il y a ensuite la troupe de Simon Rothenbühler, à laquelle appartenait encore récemment Patrick Küng". 

Des propos rejoints par Sandro Viletta, qui a pris sa retraite en décembre dernier. "Je peux vous confirmer que, ces dernières années, j’ai souvent été confronté à un manque d’harmonie et à la formation de petits groupes au sein de l’équipe". Les dires des deux Grisons, interrogés là-aussi par le Blick, ne risquent pas d'apaiser les tensions...

«Nous sommes tous des amis»

Le contraste est d'autant plus saisissant avec l'équipe de technique, dans laquelle tout semble rouler comme sur des roulettes. Autoproclamé "champion du monde des coéquipiers" après le sacre lors du Team Event, Daniel Yule a toujours indiqué qu'il y avait une excellente ambiance.

"Ce titre par équipe met en évidence la superbe ambiance qui règne. Nous sommes tous des amis". Et les résultats suivent en individuel, en tout cas en Coupe du monde. Espérons qu'il en soit de même en cette fin de Mondiaux.

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