Prévu initialement mardi, le Super-G messieurs des Championnats du monde de Cortina se tient finalement jeudi à 13h00. Et on s'attend à un duel entre la Suisse et l'Autriche avec un avantage à la Wunderteam.
Choc des titans dès la première course masculine dans les Dolomites. Le match que l'on attend entre l'Autriche et la Suisse, avec d'un côté Vincent Kriechmayr et Matthias Mayer, et de l'autre Marco Odermatt et Mauro Caviezel, si dernier peut bien prendre le départ.
Les deux derniers Super-G ont établi une hiérarchie, avec un Vincent Kriechmayr vainqueur à Kitzbühel et à Garmisch, accompagné à chaque fois sur le podium par Mayer et Odermatt, mais dans un ordre différent lors des deux courses. Si Kriechmayr se pose en grandissime favori, Marco Odermatt suit une trajectoire exponentielle. Aidé par un talent hors du commun, l'athlète de 23 ans grimpe vers les sommets à vitesse V.
Des ténors sur le flanc
«Comme personne ne connaît véritablement la piste, ce sera difficile, relève le Nidwaldien avant le Super-G. Dans cette discipline, le plus important c'est la confiance. Et je suis satisfait parce que je reste sur de bonnes courses en Super-G. Au début de saison, c'était OK mais maintenant je suis bien plus constant, comme on a pu le voir avec ces deux podiums.»
Cette domination austro-suisse a aussi été rendue possible par les blessures des autres ténors de la discipline. On pense ici à Aleksander Aamodt Kilde, vainqueur à Val Gardena, Ryan Cochran-Siegle, vainqueur à Bormio, et Mauro Caviezel, vainqueur à Val d'Isère.
La question de la santé du Grison est bien entendu le centre de toutes les attentions. Touché aux ligaments et victime d'un traumatisme crânien le 7 janvier lors d'un entraînement à Garmisch, peut-il se présenter dans le portillon et lutter à armes égales? La réponse à cette question pourrait ne pas tomber avant mardi matin. «Si je me présente au départ, c'est que j'aurai l'intime conviction que je peux attaquer au maximum», a-t-il lâché dimanche soir.
Les progrès de Meillard
Autre talent, Loïc Meillard commence à prendre confiance dans les courbes très rapides, en attestent sa 13e place à Bormio, sa 9e à Kitzbühel et sa 7e à Garmisch. «Ca va peut-être un peu plus vite qu'attendu, mais ce n'est pas forcément une surprise parce que ça fait quand même plusieurs années qu'on essaie de s'entraîner dans cette discipline», précise le skieur d'Hérémence.
«J'ai mis l'accent sur le géant et le slalom, puis on a essayé de construire le Super-G comme troisième discipline et le travail paie», poursuit-il. D'avoir eu quelques jours d'entraînement en plus cet été m'a permis de venir jouer tout devant en Coupe du monde.»
Concentré d'ores et déjà sur la descente, Beat Feuz la jouera quant à lui au feeling. On se souvient que Kugelblitz avait arraché l'argent dans la discipline aux derniers JO. Attention également aux Italiens et aux Français, capables de jouer les trouble-fête sur une course d'un jour.
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