La première descente d'entraînement des Championnats du monde a viré au scandale vendredi à Cortina. Les skieurs ont vivement critiqué le tracé et l'accessibilité à la zone de départ.
Le premier entraînement en vue de la descente dominicale des Championnats du monde a tourné à la mascarade vendredi du côté de Cortina. Les spécialistes de vitesse ont ainsi dû jongler entre un accès à l'aire de départ chaotique et un tracé déplorable.
"C'est horrible ! Quand on prend des virages à 20 km/h, ce n'est pas de la descente. Le haut et le bas de la piste sont très fun, mais la section du milieu, c'est une blague", a fustigé l'Américain Bryce Bennett.
Des propos repris par le Français Johan Clarey. "Je crois que personne ne s'est senti à l'aise. Il y a presque des courbes de géant pour nous ralentir avant un saut. Ce dernier est d'ailleurs très compliqué à gérer, comme une verrue. Plus globalement, il faut reconnaître que ce n'est pas évident non plus pour les organisateurs car ils font avec le terrain disponible", a ajouté le Tricolore de 40 ans.
Du changement réclamé
Autre coureur d'expérience, Beat Feuz s'est montré tout autant critique envers le parcours de la piste Vertigine. "On ne prend pas de plaisir. Il n'y a d'ailleurs aucun avantage pour personne. Même les Italiens, qui ont déjà couru ici, pensent la même chose que nous", a regretté le Bernois.
Si skier à domicile n'est donc visiblement pas une aubaine, Dominik Paris a toutefois su tirer son épingle du jeu en remportant ce premier entraînement. Une performance cependant anecdotique aux yeux du Transalpin, lequel espère du changement.
"Il nous faut une certaine vitesse, un certain angle pour pouvoir profiter de nos skis aussi longs. Ce n'était pas beau à voir et certaines portes ne vont d'ailleurs même pas dans la sens de la sécurité des skieurs. Nous en avons parlé avec les athlètes et nous allons faire en sorte que notre parole soit entendue", a averti le colosse italien.
Outre les problèmes de tracé, les "cobayes" - dixit le Norvégien Kjetil Jansrud - ont aussi rencontré des problèmes de logistique. "On a une montée de 20 minutes. Il y a je ne sais combien de marches jusqu'au départ. C'est un peu abusé", a ainsi fustigé Johan Clarey.
"Cette montée est effectivement un désastre. Il n'y a pas grand chose qui allait aujourd'hui (ndlr : vendredi)", s'est marré Dominik Paris. Puis de laisser à son grand rival Beat Feuz le soin de conclure. "J'ai de bonnes chaussures de sport pour grimper les marches jusqu'au départ. Si seulement les escaliers étaient le seul souci..."