Le premier entraînement masculin en vue de la descente des Championnats du monde à Cortina a tourné à la mascarade. Plus tournante qu'un Super-G, la piste a dépité les amateurs de vitesse.
Cortina, we have a problem. Après un Super-G piqueté de manière très spéciale, pour ne pas dire plus, les messieurs ont pu s'élancer sur la Vertigine. Et force est de constater que ce premier galop d'essai n'a non seulement offert aucune véritable indication, mais il a surtout irrité les coureurs.
Responsable de la vitesse à la FIS, l'ancien descendeur Hannes Trinkl a eu si peur du fameux saut qui décollait la veille lors du Super-G qu'il a placé des virages de géant avant la bosse, ôtant spectacle et vitesse à cette course. Sans revendiquer les 140 km/h de Kitzbühel ou Wengen, voir des coureurs dépasser péniblement la barre des 100 km/h sur la partie finale est indigne d'une descente masculine des Mondiaux.
Classé premier, Dominik Paris a manqué plusieurs portes. A l'interview sur SRF, le Transalpin était désabusé: «Je n'ai jamais vu un parcours aussi tortueux. Cela n'a rien à voir avec une descente.» Et ce sont là les mots du champion du monde de Super-G d'Are en 2019!
L'Italien s'est montré vocal. Beat Feuz a été plus diplomate, préférant le terme «amusant» au mot «ridicule» lorsqu'on lui a demandé de commenter ce parcours. «A quoi cela sert-il de s'énerver? Ce que l'on a vu là n'a rien d'une descente», a relevé l'Emmentalois, également sceptique quant à la déclivité du parcours. «C'est un parcours d'équilibriste», a-t-il encore ajouté.
A l'aise en géant, Marco Odermatt a logiquement moins de griefs. «Les descendeurs auront moins de plaisir», a lâché le Nidwaldien qui sera au départ dimanche.
Un deuxième entraînement est agendé samedi. On ne voit pas comment Trinkl pourrait laisser le parcours tel quel. Il y aura sûrement quelques corrections par rapport à la farce du jour.
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