Championne du monde du Super-G mardi à Cortina, Lara Gut-Behrami s'est dit satisfaite de sa course à l'heure de l'interview. Sans toutefois se montrer euphorique.
Lara Gut-Behrami, vous décrochez enfin votre première médaille d'or lors d'un grand événement. Un soulagement ?
"Je crois qu'on peut ôter le enfin dans votre question. Il n'y a écrit nulle part qu'on doit gagner une médaille d'or. J'ai d'ailleurs appris avec le temps qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent changer la vie d'un athlète. Je pense avant tout aux blessures, certainement pas à une médaille d'or."
Vous étiez la grande favorite de cette épreuve qui a été reportée de mardi à jeudi. Comment avez-vous géré la pression et l'attente ?
"On est toutes habituées à ce genre de report. C'était aussi mieux de commencer les Championnats du monde avec de bonnes conditions comme aujourd’hui (ndlr : jeudi) plutôt qu'avec celles de mardi. Celle qui allait gagner mardi aurait certes été championne du monde, mais je crois que c'est plus correct aujourd'hui. J'avais de la pression, surtout au départ. Je voulais bien skier et ne pas commencer aujourd'hui à faire des fautes. Le reste, l'histoire de la médaille, je n'y pensais même pas. C'était d’ailleurs la première fois que je ne me suis pas dit : 'Je veux gagner une médaille.' Je voulais simplement bien skier."
Vous devez donc être satisfaite de votre performance, non ?
"C'était une course compliquée. On a toutes été surprises en voyant les premières skier. Ça avait l'air simple et assez lent. A partir du premier intermédiaire, ça tapait toutefois de tous les côtés et la piste s'est révélée plus rapide que ce qu'on s'imaginait. J'ai donc dû adapter plusieurs fois ma ligne, ce qui m'a surprise. C'est pourquoi à l'arrivée je n’étais pas satisfaite. Je doutais effectivement un peu."