Malorie Blanc «Il y avait pas mal d'attentes, mais j'ai cherché à dédramatiser»

ATS, par Jean-Frédéric Debétaz

5.2.2024 - 13:56

Double médaillée d'or (Super-G et combiné), en argent en descente, Malorie Blanc a réussi ses Mondiaux juniors à Châtel. La Valaisanne de 20 ans savoure sans penser trop loin.

Malorie Blanc a récolté 3 médailles lors des Mondiaux juniors la semaine dernière.
Malorie Blanc a récolté 3 médailles lors des Mondiaux juniors la semaine dernière.
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Keystone-SDA, ATS, par Jean-Frédéric Debétaz

Elle aurait pu repartir des Portes du Soleil avec trois titres dans ses bagages ou imiter Corinne Suter en 2014 avec un doublé descente/Super-G, mais l'Autrichienne Victoria Olivier a devancé la skieuse d'Ayent d'un centième en descente. «Je me suis réjoui de cette deuxième place, raconte la jeune athlète lors d'une interview avec l'agence Keystone-ATS. C'était un mélange de frustration et une envie de faire mieux. C'est d'ailleurs ce que j'ai cherché à faire lendemain en Super-G.»

La membre du ski-club d'Anzère a non seulement fait mieux en allant chercher l'or après l'argent, mais elle a mis tout le monde d'accord en s'imposant avec 0''47 d'avance sur l'Autrichienne Viktoria Bürgler. «Avec le recul, je ne pense pas que j'aurais fait une telle course en Super-G si j'avais gagné l'or en descente la veille», analyse-t-elle.

Le bon apprentissage de la Coupe d'Europe

Ce succès lui a également permis de fêter un deuxième titre en combiné par équipe avec Anuk Brändli. La Valaisanne a fait le Super-G et la Grisonne a complété l'affaire par une solide manche de slalom. «Honnêtement je n'ai pas fait grand-chose, c'est Anuk qui a fait le plus dur», tempère Malorie Blanc avec humilité.

Quelques jours avant les Mondiaux juniors, Malorie Blanc avait obtenu son premier podium en Coupe d'Europe. La Valaisanne se sentait donc parfaitement à l'aise à Châtel. «Il y avait pas mal d'attentes, mais j'ai cherché à dédramatiser, confie-t-elle. Il faisait dix degrés, mais je n'ai jamais vu une piste aussi bien préparée. Il n'y avait aucune trace.»

Auréolée de son titre en Super-G, la jeune spécialiste de vitesse est automatiquement invitée pour les finales de Coupe du monde à Saalbach. Mais Malorie Blanc ne sait pas encore si elle pourra aller se frotter aux meilleures skieuses de la planète. «Parce qu'il y a les finales de Coupe d'Europe en même temps, explique-t-elle. Et suivant comment ça se passe en cette fin de saison, il peut y avoir une place fixe en Coupe du monde à la clef. Ce sont les entraîneurs qui décideront ce qui est le mieux.»

Présente en Coupe du monde à Crans ?

Mais avant de penser aux finales, Malorie Blanc va se rendre à La Thuile dans le Val d'Aoste et rejoindre ensuite Crans-Montana pour les épreuves de Coupe d'Europe. Et celles de Coupe du monde qui suivent sur le Haut-Plateau? Car les nombreuses blessures au sein de l'équipe de Suisse de vitesse pourraient ouvrir des portes aux jeunes. «Là encore il s'agira d'en discuter avec les coaches, précise-t-elle. Il y a effectivement des places qui se sont libérées pour des raisons peu réjouissantes. Mais j'aimerais avant tout mériter ma place, pas l'obtenir à cause des blessures de mes coéquipières.»

Une chose est sûre, que ce soit en Coupe d'Europe ou en Coupe du monde, Malorie Blanc pourra compter sur le soutien de ses proches. «Crans, c'est la maison même s'il existe une rivalité avec Anzère, conclut-elle. Il y aura une ambiance valaisanne incroyable.»