Les Suissesses ne sont pas parvenues à monter sur le podium dimanche en descente à Crans-Montana. Elles ont toutefois réussi un joli tir groupé en étant quatre à se classer dans le top 15. «C’est un peu une loterie aujourd’hui», a avoué Lara Gut-Behrami, 13e.
Le public de Crans-Montana n’aura pas le droit de fêter un podium suisse cette année. La descente, l’unique course disputée ce week-end sur le Haut-Plateau, et la météo capricieuse ont finalement souri aux Italiennes, Sofia Goggia s’imposant devant sa compatriote Federica Brignone.
Victorieuse surprise l’an dernier, Priska Nufer (6e) n’est parvenue à rééditer son exploit sur la piste du Mont. «J’ai eu du plaisir. J’aime cette piste et ce tracé. Mais ce n’était pas optimal de partir devant aujourd’hui : il neigeait un peu, alors que ça s’est arrêté ensuite. Il y a même eu du soleil pour les suivantes. La piste s’est un peu accélérée quand il n’y avait plus cette neige», a expliqué l’Obwaldienne de 31 ans à l’issue de la course.
Avant d’ajouter : «Mais indépendamment de cela, je n’ai de toute manière pas réussi la course parfaite. Sur le bas, j’ai perdu du temps. Je repars quand même d’ici avec beaucoup de positif. J’ai pu présenter du bon ski.»
Juste devant Nufer, on retrouve Joana Haehlen (5e), qui signe le meilleur résultat du jour pour la délégation helvétique. Il lui a ainsi manqué 21 centièmes pour monter sur la boîte. «Le sentiment est mitigé. Ça aurait été beau de terminer sur le podium à domicile. Mais avec cette 5e place, je suis quand même satisfaite», a reconnu la Bernoise de 31 ans.
«On a peut-être eu moins de chance avec les petits dossards, mais c’est le sport, et encore plus avec un sport d’extérieur. Mais je ne crois pas que ça m’ait trop prétérité. J’étais déjà très contente de pouvoir prendre le départ après l’annulation de samedi et le premier report de ce matin. Ça aurait été bien plus dommage de n’avoir aucune course ce week-end», a détaillé Haehlen. «C’est aussi un bon résultat pour moi après les Mondiaux et dans une saison où j’ai vraiment connu des hauts et des bas. Dans l’ensemble, si je compare mon ski aux précédentes saisons, il est désormais bien plus solide.»
«Hier, ça faisait vraiment mal au coeur»
8e de la descente
Troisième Suissesse à se classer dans le top 10, Michelle Gisin (8e) ne pouvait être que satisfaite de sa place. «C’est fantastique, génial. Pour le public, je suis tellement contente qu’on ait pu faire la course parce que hier ça faisait vraiment mal au coeur. Cela faisait vraiment mal de savoir qu’on ne pouvait pas faire la course. Aujourd’hui, c’était vraiment bien. On a eu de la chance avec les températures. Je suis très contente de moi, j’ai fait une belle manche et un bon résultat», a lancé la skieuse de 29 ans, qui sera l’ambassadrice des Mondiaux 2027 à Crans-Montana.
Pour elle, c’est un soulagement que la couse ait été maintenue dimanche malgré un départ retardé. «Au début on s’est dit : ‹Non, pas de nouveau. Ce n’est pas possible ! Ça ne peut pas être la même histoire qu’hier›. J’étais donc très contente qu’on puisse partir. Je trouve que c’est incroyable la manière dont la piste a été travaillée. Il fallait juste des températures un peu plus basses parce que hier c’était assez difficile», a expliqué Gisin.
«Je n’ai pas osé prendre tous les risques»
13e de la descente
13e à 0’’89 de la gagnante du jour, Lara Gut-Behrami vient compléter le joli résultat d’ensemble de la formation rouge à croix blanche. «C’était une course correcte», a estimé la Tessinoise. «La neige était assez difficile à interpréter, c’était un peu plus mou. Ce n’était pas simple d'avoir la confiance. Je n’ai pas osé prendre tous les risques, de vraiment m'appuyer sur le skis. Ce n’était pas la meilleure manière pour faire glisser les skis et être rapide.»
«C’était un peu la loterie avec la météo. Ça n’allait pas devenir plus simple avec le soleil, la piste fondait sur le bas. Mais c'est comme cela avec le ski. Aujourd'hui, ils ont essayé de tout mettre en oeuvre pour faire une course. A la fin, si personne se blesse, c'est bon», a avoué la skieuse de Comano, pour laquelle il était important que la descente puisse avoir lieu après l’annulation de samedi.
«On se prépare, tu te mets la pression, tu essaies d'avoir la bonne tension pour faire une course et quand tu ne peux pas la faire, ça te fatigue encore plus parce que tu n’arrives pas à défouler toute cette énergie accumulée. Le plus important pour les athlètes, c'est de pouvoir faire des courses correctes, mais sans prendre des risques exagérés. On l’a vu hier avec l'ouvreur (Arnaud Boisset, qui a chuté samedi), je pense qu'aucune d'entre nous n’avait envie de faire la même chose», a rappelé Gut-Behrami.
