A la veille d'entamer un gros week-end de technique à Adelboden, Loic Meillard a livré ses impressions en conférence de presse. Le Valaisan a pour objectif de briller tant en géant (vendredi et samedi) qu'en slalom (dimanche). Interview.
Loic Meillard, quelles sont vos attentes pour ce week-end du côté d'Adelboden ?
"Autant pour les deux géants que pour le slalom, je vais prendre le départ en sachant que je peux skier à fond. Je veux être capable de donner le maximum afin de jouer le podium à chaque course. Je vais également essayer de prendre des risques, ce qui a certainement manqué lors de quelques manches en ce début de saison."
Vous avez réussi à intégrer à deux reprises le Top 20 (14e en 2019, 17e en 2020) en géant sur cette piste du Chuenisbärgli. Comment vous y sentez-vous ?
"Il s'agit d'une magnifique piste. Je pense même que c'est une des plus belles pistes de la saison. Par le passé, il est vrai que j'ai connu de très bonnes parties et même de très bons temps de manche (ndlr : 3e après le premier tracé en 2020). Je veux donc essayer de rééditer cela ce week-end et arriver en bas sans commettre de grosses fautes, le tout en prenant du plaisir."
Dès vendredi, vous allez retrouver de vraies conditions hivernales. L'adaptation à ces nouvelles conditions sera-t-elle la clé des courses ?
"Les skieurs qui ont uniquement fait du géant cet hiver seront peut-être plus préparés pour ce genre de neige. Pour les autres, dont je fais partie, ce sera à nous de nous adapter et de bien analyser les difficultés lors de la reconnaissance. Il faudra donc réussir à rapidement adapter notre façon de skier par rapport aux conditions."
Ce week-end, il faudra également vous adapter à des tribunes vides. Est-ce une pression en moins pour les Suisses ?
"Je verrai demain (ndlr : vendredi) après la course si cela a changé quelque chose. Honnêtement, lorsqu'on skie, le huis clos ne dérange pas. C'est davantage en arrivant dans la raquette d'arrivée et de ne pas voir tout le public suisse qui va être marquant. Je pense d'ailleurs que, en cas de bons résultats, le fait de ne pas pouvoir partager les émotions avec les fans va beaucoup manquer."
A noter qu'il n'y a plus eu de podium suisse en géant à Adelboden depuis 2008 et la victoire de Marc Berthod. Est-ce que les athlètes y pensent ?
"Ça, c'est une histoire de journalistes (rires) ! Ce fait ne change absolument rien à ma préparation de course. Je ne vais pas changer ma façon de skier par rapport à ça."
Plus globalement, en comptant le slalom de Zagreb disputé ce mercredi, vous allez enchaîner quatre épreuves en cinq jours. Comment avez-vous préparé ce gros bloc de courses ?
"C'est clair que ça fait beaucoup, mais ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Ça m'est déjà arrivé quelques fois ces dernières années. J'ai donc pu apprendre à bien récupérer entre les courses, à bien m'écouter et à mieux me connaître. J'ai ainsi pu mixer entre des entraînements de vitesse, faire de la course à pied et maintenir ma forme. Mentalement, il faut surtout faire abstraction de chaque jour de course afin de bien se concentrer sur la prochaine échéance."
Finalement, vous jonglez actuellement entre les épreuves de slalom et de géant. Est-ce compliqué de changer continuellement de skis ?
"J'apprends à le faire avec l'expérience. Désormais, c'est quelque chose qui ne me dérange plus. J'arrive à changer rapidement de discipline. Je sais ce que je dois faire en slalom et sur quels éléments je dois me concentrer en géant. Ce que les disciplines rapportent les unes par rapport aux autres ? Le Super-G m'aide au niveau de la patience et de la vitesse pour le géant, alors que le slalom amène cette fameuse rapidité au niveau des pieds. Certains détails peuvent ainsi être corrigés grâce aux autres disciplines."