Beat Feuz visera ce week-end les toutes premières places lors des épreuves de vitesse de Beaver Creek. De son côté, Patrick Kueng ne peut pas en dire autant. Le Glaronais, en méforme depuis deux saisons, a même bien failli tout arrêter...
Grand favori de la descente de Lake Louise, Beat Feuz a comme la plupart des favoris été victime d'un vent capricieux. A Beaver Creek sur une piste bien plus technique, sa capacité à caresser la neige devrait logiquement lui permettre de se placer tout devant.
Mais le problème du Bernois va être de devancer les Norvégiens, irrésistibles sur la Birds of Prey depuis 2013 avec trois succès pour Aksel Lund Svindal (2013, 15 et 17) et un pour Kjetil Jansrud (2014). Le premier entraînement a prouvé que les deux hommes seraient dangereux samedi lors de la descente avec un Svindal 3e et un Jansrud 5e. Svindal est pourtant handicapé par une blessure à la main gauche. Opéré il y a deux semaines, le colosse de la banlieue d'Oslo skie avec un plâtre, le bâton fixé à son gant.
Difficile également d'écarter Vincent Kriechmayr, vainqueur du Super-G l'an dernier, et auteur de deux bonnes performances à Lake Louise (2e en Super-G et 4e en descente). L'Autrichien de 27 ans a confirmé en se classant 2e du premier galop d'essai derrière son compatriote Otmar Striedinger.
Küng se cherche encore
Beat Feuz ne s'est pour sa part jamais imposé dans le Colorado. Le champion du monde en titre est monté à trois reprises sur la deuxième marche du podium lors de la descente et compte encore le bronze lors de la descente des Mondiaux enlevée par Patrick Küng en 2015. Patrick Küng, justement, doit se poser pas mal de questions sur son avenir. De retour sur l'une de ses pistes fétiches, le Glaronais est à la recherche des bonnes sensations depuis deux hivers maintenant.
En manque de confiance, Küng se cherche et se creuse la tête pour se sortir de l'ornière. En changeant de matériel, le champion du monde 2015 espère avoir effectuer le choix judicieux. Parce que les sensations sur les skis avaient disparues. Et avec elle le plaisir et la sécurtité au moment de se lancer du haut de la piste. "Dans de telles circonstances, la descente devient dangereuse", souffle-t-il.
Alors celui que l'on surnomme "Pädu" a envisagé de ranger ses lattes et de tirer la prise. Après les courses de Kvitfjell en mars, il a choisi de se donner du temps à tête reposée pour réfléchir à la suite. "Arrêter faisait clairement partie de ma réflexion, confirme-t-il. En rentrant de Norvège, je n'avais plus franchement d'envie."
Aujourd'hui, le Glaronais a retrouvé cette envie. "C'est toujours plus cool de descendre la montagne", glisse-t-il. En descente en tous les cas, parce qu'en Super-G la tâche s'annonce compliquée, surtout qu'il ne fait plus partie des neuf skieurs suisses pouvant prendre le départ. La 32e place à Lake Louise ne traduit pas les éventuels progrès du skieur de 34 ans, mais les entraînements étaient encourageants. Et compte tenu d'où part le Glaronais, la moindre lueur d'espoir est à chérir.
La première des géantistes
Pour le géant de dimanche, Loïc Meillard cherchera à faire encore mieux que sa sixième place décrochée l'an dernier juste derrière Justin Murisier. Le Valaisan aux origines neuchâteloises a pris part à deux Super-G FIS à Copper Mountain histoire de ne pas perdre le rythme. 7e et 10e, le skieur d'Hérémence progresse. A noter que dans ces deux courses, le Grison Gino Caviezel s'est classée à chaque fois 2e.