Après les messieurs, c'est aux spécialistes féminines de la vitesse de s'affronter sur la piste de Lake Louise dès vendredi avec deux descentes et un Super-G.
En l'absence de Lindsey Vonn et de Sofia Goggia, blessées, la lutte s'annonce très ouverte cette saison.
La dernière saison de Lindsey Vonn en Coupe du monde ne débute pas de la meilleure des façons. Touchée à un genou lors d'un entraînement de Super-G, la meilleure descendeuse de l'histoire a annoncé la mort dans l'âme qu'elle ne se rendrait pas dans l'Alberta. Dire de Lake Louise qu'il s'agit du jardin de la skieuse de 34 ans est presque trop éloigné de la vérité. Lindsey Vonn s'est imposée 18 (!) fois sur la piste canadienne. On peut parler de quasi-invincibilité pour l'athlète de St-Paul.
Sans la speed queen, les autres prétendantes au trône ne sont pas si nombreuses que ça. Surtout que Sofia Goggia, détentrice du globe de la spécialité et championne olympique en titre, ne réapparaîtra pas sur le circuit avant le mois de janvier en raison d'une fracture de la malléole du péroné droit.
Alors est-ce qu'Ilka Stuhec, blessée la saison dernière et de retour sur le circuit, est suffisamment rétablie? Dixième du premier entraînement, la Slovène a besoin de kilomètres de course. Championne du monde en titre, elle avait remporté les deux descentes en 2016.
On serait aussi tenté d'entourer le nom de Cornelia Hütter. L'Autrichienne avait remporté la première des deux descentes l'an passé, alors que c'est Mikaela Shiffrin qui avait bluffé tout le monde lors de la deuxième. La Liechtensteinoise Tina Weirather devrait elle aussi être tout devant.
La confirmation de Michelle Gisin?
Et les Suissesses? On attend tout particulièrement Michelle Gisin, étincelante en slalom avec sa 5e place à Killington et de plus en plus à l'aise en géant. Lors de la victoire de Shiffrin, la championne olympique de combiné avait réussi à se hisser pour la première fois de sa carrière sur le podium d'une épreuve de vitesse. De plus en plus à son affaire sur les courbes rapides, Michelle Gisin a ce qu'il faut pour décrocher sa première victoire en Coupe du monde.
Et Lara Gut-Behrami? La Tessinoise entretient une relation un peu spéciale avec la piste canadienne. En descente, c'est un peu pile ou face. Soit elle se sent bien et entre dans le top 5, soit ça ne va pas et c'est plutôt le top 15. En Super-G par contre, la skieuse de Comano est totalement à son avantage avec trois succès dans l'Alberta. Si elle ne connaît pas l'élimination, Lara Gut-Behrami est à classer parmi les favorites de la course de dimanche.
Le nouveau responsable de la vitesse Beat Tschuor et le coach de vitesse Roland Platzer sont satisfaits de l'été des Suissesses. Leur sentiment est très positif. "Ce que j'ai vu lors des entraînements me rend optimiste, lâche Tschuor. Les filles affichent un bel état d'esprit." On parle ici de Jasmine Flury, Corinne Suter, Priska Nufer et Joana Hählen.
Selon les coaches, les filles sont meilleures sur le plan physique et sur le plan technique grâce à des sessions d'entraînement réalisées dans des conditions optimales. Le premier entraînement a donné raison au staff avec les six filles dans le top 20. A confirmer en course.