L'une des icônes du ski suisse, Pirmin Zurbriggen, a commenté les capacités exceptionnelles et l'évolution constante de Lara Gut-Behrami, soulignant également l'importance du soutien familial dans le développement de sa carrière sportive et de sa vie privée.
«Lorsqu’un skieur tessinois participe à la Coupe du monde, c'est toujours un grand succès», a déclaré Pirmin Zurbriggen dans une interview accordée à «RSI». L'ancien champion de ski, acclamé pour ses innombrables victoires autant que pour son style élégant sur la neige, sait reconnaître la classe même dans la nouvelle génération.
«Quand je faisais de la compétition, il y avait Michela Figini, au caractère bien trempé et au talent exceptionnel. Maintenant, il y a Lara Gut-Behrami. Pour moi, ce sont deux athlètes très similaires, toutes deux ont su se concentrer sur leurs objectifs et ont pu les atteindre», explique l'habitant de Saas-Almagell, âgé de 61 ans.
Technique harmonieuse
«Cela me fascine de la voir skier en slalom géant», poursuit Zurbriggen à propos de LGB. «Je suis impressionné par sa capacité d'adaptation et sa volonté d’améliorer tous les petits détails. Bien qu'elle soit en Coupe du monde depuis de nombreuses années, elle évolue constamment. Au début de sa carrière, elle avait souvent des difficultés en géant, lorsqu'elle faisait parfois de gros travers dans les virages. Aujourd'hui, sa technique est nettement plus harmonieuse», analyse la légende Pirmin.
«Le mariage a apporté de nouvelles impulsions dans la vie de Lara. Elle ne connaissait pas ces dynamiques de couple et on peut dire que le fait de se marier lui a fait du bien. Maintenant, elle se demande quelles sont les valeurs essentielles dans sa vie quotidienne et cela se reflète aussi dans sa façon de skier», explique encore l'ancien champion à propos de la vie privée de la skieuse de Comano.
Pour mémoire, Lara Gut-Behrami s'est mariée avec l'ancien joueur de l'équipe nationale suisse Valon Behrami à l'été 2018, quelques semaines après la fin de l'aventure de la Nati à la Coupe du monde en Russie. La Suisse avait été évincée en huitième de finale par la Suède.
«Les parents et tous les proches ont une influence énorme sur un athlète, ils lui donnent de la sécurité et grâce à cela, il peut se développer sereinement en tant qu'athlète et en tant que personne. Mais le chemin n'est pas le même pour tout le monde, il n'y a pas de recette commune», précise Zurbriggen.
Avant de conclure : «Pour ma part, quand je me suis marié, j'ai commencé à m'inquiéter, je me suis dit que je risquais trop. Cette situation n’était pas idéale et c'est pourquoi j'ai arrêté la compétition relativement tôt. Pour moi, avoir une famille signifiait avoir des responsabilités et j'ai agi en conséquence. Chacun doit décider ce qui est le mieux pour lui, et il doit le faire intelligemment».