Les mesures de fermeture des stations de ski décidées vendredi par le Conseil fédéral à cause du coronavirus ont parfois suscité des interprétations différentes. Certaines sont restées ouvertes. Le conseiller fédéral Alain Berset les a rappelées à l'ordre.
La poursuite des activités dans les stations de ski encore ouvertes est illégale, a déclaré le ministre de l'intérieur Alain Berset sur les ondes de la radio alémanique SRF samedi. L'ordonnance du Conseil fédéral est claire. Les domaines en question doivent être immédiatement fermés. Il n'y a pas de place pour l'interprétation.
Le conseiller fédéral interviendra si nécessaire. Les cantons sont responsables de l'exécution. Une question d'assurance se poserait notamment si ces domaines ne fermaient pas. Les cantons du Valais et des Grisons ont immédiatement fait preuve de responsabilité, a-t-il souligné.
Alain Berset avait déjà annoncé vendredi que l'interdiction des événements de plus de 100 personnes entraînerait la fermeture des domaines skiables. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) l'a rappelé dans un communiqué diffusé samedi.
L'interdiction permet d'éviter de grands rassemblements autour des structures de transport n'ayant pas de fonction de desserte dans les stations de ski et donc de diminuer le risque de contamination. L'ordonnance est en vigueur depuis vendredi après-midi.
Diverses interprétations
Les stations de ski ont parfois interprété différemment la mesure du Conseil fédéral. Le gouvernement grison avait par exemple indiqué dans un premier temps que les stations devraient cesser leurs activités à partir de lundi. Il a ensuite corrigé sa déclaration et annoncé qu'elles devraient fermer immédiatement.
Le président du gouvernement bernois Christoph Ammann avait lui estimé que les mesures de «distanciation sociale» étaient possibles sur les pistes de ski. Dans un communiqué publié samedi, le canton indique que les domaines skiables bernois fermeront finalement samedi soir.
Les consignes de mises en oeuvre transmises vendredi reposaient sur une succession rapide d'informations reçues parfois en parallèle de la Confédération et des cantons, précise-t-il. Le Conseil-exécutif les avait interprétées comme autorisant l'ouverture des domaines skiables moyennant le respect des recommandations de l'OFSP.