Marco Odermatt, ralenti par un coup au genou gauche, doit retrouver la compétition samedi à Cortina d'Ampezzo (Italie). Le Suisse doit rassurer sur son état de forme à dix jours des Mondiaux de Courchevel/Méribel.
Il y a deux ans, c'est justement à Cortina qu'Odermatt avait connu la première grosse désillusion de sa carrière aux Championnats du monde. Très bon 4e de la descente, il n'avait pris que la 11e place du super-G puis était sorti en géant, pour rester fanny. Un mois plus tard, il avait été privé du gros globe de cristal par le Français Alexis Pinturault, après un scénario de fin de saison cruel.
Cortina ne charrie donc pas forcément de bons souvenirs pour le Suisse de 25 ans. Mais le Nidwaldien a pris depuis une dimension exceptionnelle en remportant le titre olympique en géant puis le gros globe de cristal en 2022. Cette saison, il continue d'imposer sa loi à ses adversaires avec 13 podiums dont six victoires, et trône au sommet du classement.
Un grain de sable est pourtant venu enrayer la mécanique de cette belle horlogerie suisse. Vendredi dernier, sur la mythique descente de Kitzbühel, Odermatt a rattrapé une erreur de façon spectaculaire mais son écart et le choc de sa reprise d'appui ont porté un coup à son genou gauche.
«Après la course, j'avais la sensation que quelque chose n'était pas vraiment normal. J'ai des antécédents avec mon ménisque. Du coup, j'ai passé une IRM qui n'a heureusement rien montré de grave. Mes ligaments n'étaient pas touchés, c'était la bonne nouvelle. En fait, uniquement la musculature et le ménisque semblaient un peu fatigués», a-t-il indiqué à des médias suisses dont le site spécialisé «SkiActu.ch».
L’actuel meilleur skieur du monde a ensuite été forcé de déclarer forfait pour la seconde descente sur la Streif du samedi, avant de zapper le géant de Schladming (Autriche) mercredi. Il fait pour l'instant partie de la sélection suisse pour les deux super-G samedi et dimanche.
Odermatt : «Je sens encore mon genou meurtri»
Présent dans l'aire d'arrivée mercredi pour assister au triomphe de son coéquipier et ami Loïc Meillard, «Odi» s'était voulu rassurant. «Ça va, même si je sens encore mon genou meurtri. Je prends le temps dont j'ai besoin car je ne veux pas brûler les étapes. Ça pourrait le faire pour ce week-end à Cortina, mais aujourd'hui c'était trop tôt pour prendre un départ. Je pense que je peux skier à Cortina même si je ne suis pas à 100%. C'est important pour moi de participer à ces courses de Coupe du monde pour conserver le rythme en vue des Championnats du monde de Courchevel, où je veux être à 100%», a-t-il expliqué à «SkiActu.ch»
Il y a le rythme mais aussi le classement. Le Suisse ne peut pas se permettre de manquer trop de courses, alors que son rival norvégien Aleksander Aamodt Kilde a fait une partie de son retard pour pointer désormais à 193 points. Le vainqueur du gros globe 2020, impérial en descente et en super-G cet hiver, a réussi un très bon géant à Schladming (8e). De quoi mettre une légère pression sur Odermatt.